Les pays musulmans et les défis de la modernité.


Chaque pays a ses spécificités, mais la clé est politique.

Face aux retards dans tous les domaines des pays musulmans, certains proposent d’imiter l’Occident rationaliste pour progresser. D’autres, au contraire, prétendent que le retour aux sources islamiques est la solution. Poser ainsi les problèmes est une forme d’irréflexion. Le développement dépend avant tout de la responsabilisation des citoyens, et non pas de l’imitation ou du passéisme. Même si évidemment personne, d’une part, ne peut faire l’économie des méthodes modernes universelles qui ont fait leurs preuves, et d’autre part, ne peut éviter de garder en vue ses racines. Les pays musulmans se débattent dans des problèmes sans fin et apparaissent comme les derniers sous-développés politiques de la planète. Les pays arabes en particulier, malgré leur hétérogénéité et différences, semblent, pour la plupart, incapables de se réformer et de sortir des impasses et autoritarismes dans lesquels ils se trouvent. Situation aggravée par les interventions et ingérences externes. La dégradation est alarmante. Pourtant, au moins trois d’entre eux émergent et démontrent qu’il n’y a pas de fatalité: la Turquie; la Malaisie, et l’Indonésie.

La suite:

http://www.mustapha-cherif.com/2008/03/06/les-pays-musulmans-et-les-defis-de-la-modernite/#more-296

Je suis assez surprise par les exemples donnés en la matière personnellement.
C'est vrai que le sujet demande réflexion.

C'est un sujet fort intéressant, mais pour le moment je n'ai pas le temps de lire tout l'article.

Il me paraît évident qu'il est possible de garder ses racines tout en progressant vers une "bonne" modernité.

Il y a beaucoup d'exemples de réussites "en route": j'ai été éblouie par le Maroc urbain (je suis sûre que les campagnes en profiteront aussi)

mon opinion est que la religion n'empêche en rien de progresser
certains peuple se cache derrière elle pour eviter le progrés

Merci Sophia, pour cet article très intéressant.
Mais je ne partage pas totalement l'avis de ce professeur lorsqu'il parle de la Turquie.
Etonnant tout de même de l'occupation du ne pas y citer une seule fois l'occupation par ce pays du Nord de l'île de Chypre ni la situation du respect des Droits de l'homme quant à l'application de la peine de mort et la manière dont sont trauité certains opposants dans les prisons (torture)
De plus cet article intervient précisément au moment où le gouvernement turc abandonne, en partie, le principe de laïcité appliqué depuis Kemal AATTATÜRK . En effet, on vient de permettre le port du voile islamique dans les universités (la laïcité est d'avantage respectée en Tunisie) et, d'après ce que j'en sais, certains droits des femmes commencent à être remis en question par les intégristes dont l'influence, sans être encore dramatique, progresse dans ce pays.
Je m'interroge donc un peu sur les motivations profondes de M CHERIF mais ne le connais pas et ne peux donc avoir d'a priori.
Il est vrai que l'Europe a accepté la candidature de la Turquie, mais il oublie de dire que c'était à condition que la Turquie reconnaisse Chypre qui, elle, fait déjà partie de l'Europe.
Comment accepter au sein de l'Europe un état qui refuse de reconnaître un autre état membre et, de plus, occupe une partie importante de son territoire ?
Je ne connais pas la situation de la Malaisie et de l'Indonésie mais ces "oublis" pour la Turquie, me rendent prudente et m'empêchent de croire totalement à ses explications.
Je pense que la modernisation peut aussi être appuyée par des régimes "forts"
Il suffit de voir ce qui se passe en Tunisie et en Lybie qui progressent en terme de modernité.
C'est quoi la modernité ? Que dans les pays européens les femmes, à responsabilités égales gagnent 25 % de moins que leshommes ? Que le pouvoir des entreprises , en France notemment, soit aux mains des hommes à 89 % alors qu'il y a plus de 20 % de femmes chef d'entreprise en Tunisie ?
Il faudrait donc d'abord définir ce qu'est la modernité et ça je n'en vois pas trace dans cet article
Je ne crois pas que tout soit politique , même si je serais ravie que la démocratie soit évidemment plus largement partagée par la population des états gouvernés par un pouvoir "fort" mais ceci est un autre débat qui appartient d'ailleurs, avant tout, aux habitants de ces pays.
En conclusion, article intéressant, c'est vrai , mais comme Marzou, certains exemples me laissent perplexe.