Ca me rappelle une anecdote, pour vous montrer à quel piont on est pris dans ces courses de dromadaires.
Cet hiver, à l'occasion du Festival de Douz et de son Marathon de dromadaires (42 kilomètres) , nous suivions dans le désert, avec ma propre voiture, le dromadaire d'un ami, chevauché par un autre ami. Ma voiture n'étant pas un 4*4, mais par chance il pleuvait depuis quelques jours et la piste était plutot tassée, ,nous avons réussit, à l'exception de quelques zones de dunes, et grâce aux petits racourcis de mon chéri dans le désert, à précéder ou suivre la quasi totalité du marathon.
Notre ami, remontait doucement tous les participants et se trouvait en cinquième position quand nous l'avons rejoint à la dernière porte. Doucement, doucement il rattrapait le quatrième, mais sa monture fatiguait. Nous étions derrière lui à motiver sa monture à plusieurs voitures et mobylettes, klaxonant, certains descendants de voiture pour courrir après le dromadaire, tout en devant ménager la bête dans son effort.
Arrivé à moins d'un kilomètre de l'arrivée, sur la place de Hanich, qui grouillait de monde dans les gradins, un cyclomoteur vient nous alerter que le troisième était en mauvaise posture, son dromadaire était trop fatigué et il était descendu tirant celui-ci jusqu'à l'arrivée.
Je vous laisse imaginer la situation, un dromadaire, suivit de deux voitures, dont une simple 405 le poursuivant et des têtes sorties des fenêtres criant pour stimuler la bête. A quelques 200 mètres de l'arrivée, nous avons vu le courreur en troisième position tirant difficilement sa bête, mais nous n'avions pas le droit de pénétrer sur la piste contournant la place avec notre véhicule.... aussi, alors que je braquais pour me diriger sur le côté, ni une ni deux, mon fils, âgé de 14 ans, a sauté de la voiture, pour courrir après le dromadaire de notre ami, jusqu'à la banderole d'arrivée, passant en troisième position devant le pauvre type ereinté.
Voici, comment, même des européens, peuvent se sentir dans l'engouement et le tumulte des courses de dromadaires au point qu'un petit gosse se retrouve au beau milieu d'une place grouillant de monde, sous les applaudissements de la foule !