Selon Saïd Sadi, RCD
Pour Sadi, il est inconcevable que l'Algérie continue à ne travailler que 4 jours par semaine, "c'est une véritable catastrophe pour l'économie nationale qui subit des pertes colossales estimées à des milliards de dollars". Il est temps, à son sens, qu'un consensus soit trouvé entre les différents partenaires et qu'on arrive à "surmonter cette crainte de l'opinion publique" pour changer les journées de repos hebdomadaire au samedi-dimanche au lieu des jeudi-vendredi.
Cela évidemment, précise-t-il, nous oblige à "trouver un arrangement pour la prière du vendredi". Le président du RCD a soulevé par ailleurs l'indispensable établissement d'un audit national afin de définir avec exactitude "ce qui a été fait et tout ce qui reste à faire pour nous permettre d'aller de l'avant".
Interrogé sur un éventuel retour du RCD au gouvernement, M. Sadi n'écarte pas une telle perspective, en soulignant toutefois que pour lui, "le gouvernement est loin d'être une fin en soi mais juste un moyen pour appliquer son programme.
Je n'exerce pas la politique juste dans le but d'accéder au pouvoir. Je veux apporter un plus au pays (...) Même si un parti dans l'opposition peut apporter un plus au pays bien plus que s'il était dans la coalition", ajoute-t-il. Il précise ensuite qu'avant d'intégrer le gouvernement, il est important de "discuter avec tous les partis qui y siègeront pour définir une politique globale de nos actions".
Plus loin et pour sortir définitivement l'Algérie des séquelles de la décennie noire, il est primordial, de l'avis du président du RCD, d'enclencher un débat national autour de ce qui s'est passé et d'affronter la réalité en face au lieu de "continuer à fuir certaines vérités et d'instaurer des lois pour interdire aux citoyens de parler de cette période".
La réconciliation nationale, qu'on le veuille ou pas, n'a pas réussi à régler tous les problèmes du terrorisme. Il faut maintenant inviter tous les acteurs, sauf bien sûr ceux qui ont appelé à la violence, pour soulever les véritables raisons qui ont mené à cette crise", conclue-t-il.
Source: Le Jeune Indépendant