Pour maintenir sa santé physique et une croissance satisfaisante de son corps, l'homme a besoin, entre bien d'autres choses, d'une alimentation saine, de soins de santé si nécessaire, d'un climat sain et dépourvu de pollution et d'autres facteurs générateurs de maladies.

De la même façon, l'âme humaine a, elle aussi, besoin d'une nutrition saine et de soins de santé convenables pour un développement harmonieux. Autrement, elle dégénère et tend vers la corruption. Certes, la nourriture de l'âme est différente de celle du corps.

D'une façon similaire, les maladies spirituelles sont aussi de caractère différent. La connaissance et la foi sont les nourritures de l'âme. Elles la nourrissent, la développent et la fortifient de la même manière qu'une nourriture bonne et saine nourrit le corps humain. De la même façon, l'ignorance et la malhonnêteté sont les fléaux de l'âme et aboutissent à la déchéance morale.

C'est là le principal sujet des éthiques islamiques, qui signalent quelles sont les habitudes et les qualités nécessaires pour la solidité et la bonne santé du corps ainsi que de l'âme, et quelles sont les habitudes et les accoutumances qui la dépravent. Elles suggèrent aussi, à la fois les mesures préventives et les mesures curatives relatives à chaque maladie spirituelle.


La croissance équilibrée

Comme nous l'avons noté plus tôt, l'homme a deux aspects: l'un physique, l'autre spirituel. Sa croissance dans toutes les deux directions doit être équilibrée. S'il accorde attention seulement à son âme et oublie son corps, il deviendra faible et se sentira diminué.

Il ne sera pas seulement privé de son bon état physique et de ses plaisirs matériels, mais aussi dépourvu du moyen de transport qu'il a normalement à sa disposition pour effectuer son voyage spirituel. Avec un corps faible, il a peu de chances de pouvoir s'envoler vers une haute spiritualité.

De la même façon, un homme qui passe toute sa vie à manger, à boire et à s'adonner à des parties de plaisir, est sans aucune latitude pour la manifestation de son humanité. Il ne peut pas se hisser au-dessus du niveau des quadrupèdes. Il y a certains moyens et certaines voies susceptibles de conduire l'homme à atteindre le développement à la fois matériel et spirituel. On doit les chercher et les garder en vue, et élaborer un programme pour sa vie, afin que son développement ne cesse ni ne devienne déséquilibré.

L'homme a besoin, pour son développement physique, d'une variété d'agents alimentaires et de vitamines, pris dans certaines limites. Si nous consommons de manière excessive une seule sorte de nourriture, cela est aussi nuisible à notre santé que si nous consommons insuffisamment n'importe quel agent alimentaire nécessaire.

Pour garder une bonne santé, il est nécessaire d'être actif et diligent. L'inactivité et la paresse affaiblissent le corps. En même temps, le repos est nécessaire aussi. Autant un dur travail incessant ruine la santé, autant la léthargie et un désoeuvrement prolongé rendent mou.

Il en va de même pour le développement spirituel La compassion et la sympathie sont des qualités requises de l'homme. On doit être sensible aux difficultés des autres, toujours prêt à les aider. Mais la sympathie ne doit pas être si excessive qu'elle empêche quelqu'un de punir un traître ou de porter un coup à l'ennemi.

Regarder les choses sous tous les angles est l'un des traits caractéristiques les plus importants de l'Islam. Celui-ci appelle à tout ce qui aide au développement complet de l'homme et interdit tout ce qui nuit à un tel développement. Voilà pourquoi la morale islamique joue un rôle constructif et assure une santé spirituelle complète.

ces principes sont aussi vieux que l'humanité et se retrouvent partout.

Cette façon de prétendre qu'ils sont typiques à la plus récente des grandes religion est un peu agaçante...

Leela a écrit:

ces principes sont aussi vieux que l'humanité et se retrouvent partout.

Cette façon de prétendre qu'ils sont typiques à la plus récente des grandes religion est un peu agaçante...

J'ai beau lire et relire, je ne vois nullement qu'il y est dit que c'est l'apogée de la religion de l'Islam, mais simplement que, je reprends le texte "C'est là le principal
sujet des éthiques islamiques, qui signalent quelles sont les habitudes
et les qualités nécessaires pour la solidité et la bonne santé du corps
ainsi que de l'âme, et quelles sont les habitudes et les accoutumances
qui la dépravent. Elles suggèrent aussi, à la fois les mesures
préventives et les mesures curatives relatives à chaque maladie
spirituelle."

On a pour habitude d'attribué au bouddhisme, des notions philosophiques, je trouve personnellement que cet article montre, également en l'Islam une notion philosophique et de réflexion sur l'état de l'ETRE, en rapprochant son physique et son spirituel.

oh, tu sais marzou, ce n'est pas bien grave...

De toutes façons, si on retrouve ces notions partout, cela veut simplement confirmer qu'elles sont universelles.
Mais ayant été élevée dans un milieu où on nous bassinait à longueur de journée avec la chance qu'on avait d'être née catholique, donc dans "la seule vraie religion", etc, j'ai attrapé une allergie à tout discours qui ressemble à "nous sommes les meilleurs".


Mais allez, je vais t'aider à lire :
Regarder les choses
sous tous les angles est l'un des traits caractéristiques les plus
importants de l'Islam. Celui-ci appelle à tout ce qui aide au
développement complet de l'homme et interdit tout ce qui nuit à un tel
développement. Voilà pourquoi la morale islamique joue un rôle
constructif et assure une santé spirituelle complète.

Moi j'ai beau lire, je ne vois aucune allusion au fait qu'on pourrait aussi trouver cela ailleurs que dans l'islam... Ce genre de discours n'encourage pas à la tolérance et au respect des autres religions.

Tu évoques le bouddhisme: il est antérieur de 2000 ans,et plus encore si on considère qu'il s'appuie sur l'indouisme, qui peut remonter à 10000 ans chez leurs précurseurs dravidiens. Question de chronologie...

Je préfèrerais qu'ils disent, par exemple "de tout temps, les enseignements spirituels apprennent que.... Par exemple les romains disaient déjà "mens sana in corpore sano", et bla bla. On retrouve ces notions universelles également dans l'islam, et bla bla..."

Mais je le répète, ça n'est pas bien grave, juste une réaction épidermique qui ne m'empêchera certainement pas de dormir...

Nous n'avons pas la même façon de lire ce texte c'est indéniable.

Si j'ai mis ce texte dans la rubrique "religion" ce n'est pas pour faire l'apologie de l'Islam, mais pour partager une vision de ce qu'est l'Islam.... Il ne s'agit pas de comparer, de proner que c'est la meilleures des religions, mais tout simplement de partager un écrit qui nous rappelle que, dans cette religion, le physique et le spirituel sont UN.

Je suis certaine, quelque part, que si j'avais mis cet article dans une rubrique, santé, ou spiritualité, si le mot ISLAM n'avait pas été mentionné.... ta réaction aurait été toute autre..... Et si ce texte était venu d'un autre membre, agnostique, ou athée, il n'aurait pas été perçu de cette façon, comme une LECON.

Il me semblait que dans ce forum, il est important pour mieux comprendre la culture de millions d'arabes, qu'il est également important d'en comprendre les fondements de la pensée spirituelle.... Je n'empêche personne, (et il me semble que tu l'as déjà fait) de mettre des textes relatant d'autres religions ou philosophies.... c'est une approche de la connaissance et du partage qui m'est très importante. Connaître l'autre, sa pensée, c'est mieux le comprendre et l'apprécier.

C'est pour cela, qu'il me semble important de partager ici, avec mes amis musulmans et non musulmans des textes qui expliquent ce qu'est la pensée islamique. Et c'est avec un grand plaisir également que je lis les autres pensées religieuses ou philosophiques, toujours dans un esprit de compréhension, de partage et de connaissance de l'autre.

Marzou, il n'était pas nécessaire de te justifier, j'ai bien précisé qu'il s'agissait d'une "petite réaction allergique", à la forme du texte,. Je n'ai critiqué ni le fond, ni l'opportunité de le poster.
Il ne faut pour cela sous entendre que je réagis uniquement parce qu'il sagit d'islam: c'est très mal me connaître ! Ma philosophie est bien résumée par cette phrase de Ghandi que je cite souvent: "quand on est au coeur d'une religion, on est au coeur de toutes les religions". Donc toutes les religions m'intéressent au même titre, malgré que je n'en pratique aucune.


D'autre part, il aurait été très intéressant de citer tes sources, cela éclaire ce texte sous un autre jour et, à mon avis, lui donne une valeur supplémentaire.

Cheikh Haçan Basri, surnommé Abou Seid el-Haçan ben Abil-Haçan Yecar, né l'an 21 (641-642), mort l'an 110 (728-729). Il pratiquait l'islam de la façon la plus intègre possible, se démarquant ainsi des soufis. (sorry, je n'ai pas trouvé d'article intéressant à son sujet en français, je vais encore chercher)

En effet, ce discours, remis dans son contexte historique, au tout début de l'Islam, n'a pas du tout le même impact.