Les dunes chantantes sont très rares en fait, on ne compte à ce jour que 27 sites répertoriés dans le monde, dont trois aux Etats-Unis. On trouve des sables chanteurs dans les déserts d'Afrique, du Moyen Orient et d'Extrême Orient (en particulier dans le désert de Gobi) mais aussi en Australie, aux Etats-Unis et dans l'archipel d'Hawaï.
Ce phénomène existe également en Europe, au Danemark, sur l'île de Bornholm, en Pologne et sur l'île écossaise d'Eigg.
Le plus réputé des déserts chanteurs est le djebel Nakous, dans le désert du Sinaï.
Parmi c'est sites, nombreux sont liés à des légendes, comme par exemple dans la charmante oasis Algérienne, proche de la frontière tunisienne à El Oued, où chaque année une procession escalade une dune appelée "Dibila El khessim" en frappant le sable à grands coups de bâton, provoquant ainsi le grondement audible à une belle distance. Cette cérémonie perpétue le souvenir d'un bienfaiteur Sidi Ali Ben Khazen, qui eut l'idée d'utiliser les dunes comme caisse de résonnance pour prévenir les villageois alentour lors des razzias.
Dans le désert du Sanaï, une vieille légende assurait qu'un monastère y était englouti sous les sables d'une énorme dune. Ses cloches se mettaient à sonner chaque fois que des voyageurs passaient. De nombreux témoignages de pélerins en route pour le Mont Sinaï ajoutaient foi à cette légende.
La faculté qu'ont les sables d'émettre des sons dépend semble-t-il en forte propension à l'atmosphère dans laquelle ils se trouvent, en particulier de son taux d'humidité. Ils semblerait que l'uniformité des grains de sables, plus que l'absence de sphéricité et l'absence de particules fines, accroît les propriétés sonores. Mais il a également était mis en évidence que les sables chanteurs contiennent 95% de silice, contre seulement 50% pour les sables non chanteurs.
Le déclenchement du son viendrait du cisaillement produit lorsque plusieurs couches de sable instables sont ébranlées par le vent, un déséquilibre, un choc ou toute autre cause provoquant comme une avalanche. En dévalant ou en roulant, les couches de sable du dessus libereraient un certain volume d'air coincé entre elles.
J'ai extrait ces éléments du livre Dunes de Francis Tack et Paul Robin.