Mouvement de protestation dans les écoles françaises au Maroc
Les écoles et lycées français au Maroc relevant de l'Agence pour l'enseignement français de l'étranger (AEFE) ont été touchés jeudi par un mouvement de protestation organisé par les parents d'élèves contre la "hausse vertigineuse" des frais de scolarité.
Différentes associations de parents d'élèves --notamment l'Union des conseils des parents d'élèves (UCPE)-- avaient appelé les familles à ne pas envoyer leurs enfants à l'école jeudi, baptisé "journée morte" pour dire "non à ces hausses".
"L'AEFE nous a informés de sa décision unilatérale d'augmenter les frais de scolarité pour les trois années à venir. Cette hausse à 40,49% étalée au cours de cette période", a indiqué l'UCPE dans un communiqué remis à l'AFP. Le mouvement de protestation a touché les établissements français de Tanger (nord), Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Meknès, Kénitra (centre) et Agadir (sud), selon la même source. "Le taux d'absentéisme des élèves au niveau national s'est élevé à près de 70%", a déclaré à l'AFP Annie Mellouki, secrétaire générale de l'UCPE au lycée Descartes à Rabat. Les responsables de l'AEFE n'ont pu être joints jeudi. "L'avenir de l'école française au Maroc est menacée, réagissons", a estimé Mme Mellouki. "La quasi totalité des familles dont les élèves sont inscrits dans les écoles française au Maroc payent les frais de scolarité. Les boursiers sont peu nombreux", a-t-elle ajouté, exprimant les "craintes que l'école au Maroc ne soit plus accessible qu'à une élite aisée".
source: biladi