Le quartier juif a FesLe quartier juif s'appelle le MellahLa légende souligne que le Prince Mérinide Abu Yusouf, fondateur de Fès-Jdid en 1276, s'est lancé dans la construction de la cité en s'entourant des meilleurs artisans, ouvriers spécialisés et astrologues. Ce vaste chantier se transforme très vite en une cité florissante et en nouveau pôle de l'Occident musulman. Fès El Jdid est remarquable par l’ancien Mellah : un entrelacs de ruelles, si étroites que les piétons peinent parfois à se croiser, de part et d’autre de la rue des Mérinides, l’artère principale du quartier. La grande rue de Fès el Jédid, qui relie le mellah au méchouars, vaut surtout par l’animation des souks populaires qui la bordent.
Le MellahL’ancien quartier juif de Fès fut établi en cet endroit, dans l’ancienne kasbah des archers syriens du sultan, au début du XIIIe s. Puis le quartier connut l’animation d’une vie de labour et de prière, autour des échoppes, de ses ateliers et des ses synagogues ou de ses écoles talmudiques. La plupart des juifs de Fès ont immigrés. Le Mellah est habité aujourd’hui par des familles musulmanes
La rue des Mérinides A mi-hauteur de la rue, sur le côté gauche lorsqu’on se dirige vers bab Smarine, une belle demeure se distingue avec ses deux étages et sa décoration néoclassique c’est la maison du Grand Rabbin. A quelques mètres il y une maison où Charles Foucauld a reçu l’hospitalité lors de son voyage au Maroc. La rue des Mérinides se poursuit au-delà traversant un souk des bijoutiers. A la sortie du Souk s’élève Bab Smarine qui ouvre sur la grande Rue de Fès Jédid.
La synagogue Danan Ce lieu de prière fut l’un des plus respectés des habitants de Fès. Il était la propriété d’une famille des rabbins, les Danan, dont la lignée fassie remonte à la fin du XIVe s, lorsque rabii Mimoun, éminent talmudiste, quitta Grenade pour s’installer à Fès. La terrasse commande une vue d’ensemble du quartier avec en contrebas, l’étendue du cimetière juif avec ses tombes blanches et arrondies aux épitaphes en hébreu et en français.
De Bab Smarine au vieux Méchouar Bordée d’une succession ininterrompue de souks très animés, la Grande –Rue-de –Fès el Jédid, couverte en partie de canisses, conduit à l’ancienne places des armes de la ville impériale.
Bab Smarine Cette haute porte à voûtes multiples reconstruites en 1924, constitue la véritable entrée du quartier Fès el Jédid. A droite, sous la voûte se trouve un marché d’alimentation haut en couleur. Il a été installé dans d’anciens silos Mérinides.
Le petit méchouar Bordé de hauts murs, est établi en partie au dessus de l’oued Fès. Il précède l’ancienne entrée monumentale du Dar el Makhzen, Bab Dekakene. Ensuite un chemin à droite par un passage ménagé dans le mur, on atteint à 150 m environ une grande noria, construite en 1287 par les Andalous.
Le vieux méchouar On y accède par Bab es Seba, qui défendait jadis l’entrée du palais impérial. Il s’agit de la porte sept, pour désigner les sept frères de Moulay Abdallah, qui occupèrent successivement le trône au XVIII e siècle. Cette ancienne place est dominée par les hautes murailles de Bab Al Makina, où avait été créée en 1886 une manufacture d’armes par une mission italienne à l’initiative du sultan Moulay Hassan. Aujourd’hui restaurée, elle sert de salle de conférences et de concerts, notamment lors du Festival de musique sacrée. Au fond du vieux méchouar, Bab segma ne conserve que la tour de l’ancienne porte Mérinide de 1315.
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