L'horizon rêvé

L'horizon rêvé

Enfant, je croyais que l'horizon était la fin de notre monde terrestre. Je supposais aussi qu'il était limité par un mur; un peu plus tard, je pensais quoi derrière ce mur? Je me disais qu'après un autre espace, il y aurait encore un autre mur: ainsi mes pensées enfantines s'enchaînaient sans trouver aucune réponse raisonnée; et c'est alors que la notion de l'infini, sans le savoir me touchait.

A l'école primaire, j'apprenais que la terre est ronde et que l'on peut faire son tour et que ses dimensions géométriques sont mesurables et que des sciences relatives à elle sont étudiées. C'est en ce temps là, que je m'étais libéré de mes préjugés, et je m'étais convenu que cette fin d'horizon n'était que le tissage de mes pensées jeunes et incertaines.

L'âge venant durant le temps vécu, impressionne et façonne chacun selon son lot des us et des moeurs reçus, des cultures et études emmagasinées. A chacun sa conception teintée, une couleur et saveur qui lui sont propre dans la vie. En psychologie on dit que le goût de la vie varie d'une personne à l'autre: c'est comme un mélange de jus de plusieurs fruits associé à d'autres liquides salés et sucrés, s'ajoutent ce coktail d'autres ingrédients amers ou acidulés. Cette récolte en soi-même, n'est que l'impressionnement occasionné par les évenements cherchés ou venus sans le vouloir ou le savoir, de l'entourage, des amis ou ennemis; bref des divergences et malentendus des sociétés.

Le jus à moi, sa qualité n'a jamais atteind ma marge voulue: il chevauche sur la ligne zéro (0), souvent stagne au-dessous; et je me conçois comme si j'étais dans un puits et que la ligne de démarcation de ma vie est le goulot de ce puit. Parfois comme par miracle ou par hasard, je me trouve à la surface de la terre et que je fuis mon gouffre imaginaire mais les traces de ses tortures et lamentations s'ajoutent à mon jus précédent.

C'est peut être pour cette raison relative à ma vie, que mon regard est souvent tourné vers les horizons lointains et inaccessibles. Dans mon imagination, l'horizon doré et illuminé laisse penser qu'il y a une vie prospère et euphorique, laissant encore espérer d'au-delà de son horizon, toucher quelques merveilles du paradis.

Des occasions s'offrirent à moi de voyager vers d'autres pays. J'ai voyagé, avec divers moyens de locomotion dans des voies routières, ferroviaires, maritimes et aériennes, sans oublier les pistes traversées dans des charrettes ou sur dos d'âne. Les moyens qui répondaient au rêve de mon acheminement vers l'horizon rêvé, s'étaient le bâteau et l'avion. Ces engins miraculeux et risqués que plusieurs esprits humains, aux divers savoirs et métiers, s'étaient unis et les ont créés. Moyens de transports gigantestes, robustes et peuvent être exposés aux risques en cas de leur négligences ou oublis.

Là-bas au large, dans les hautes mers (comme on dit), là-bas où la voûte celeste semble épouser l'horizon circulaire de la mer, là où le sentiment de se sentir d'avoir laissé tous ceux qu'on aiment derrière soi à l'arrière horizon; là-bas, en avant vers l'horizon prochain où la notion de survie naît en soi et d'arriver au bon port promis. Sur mer et sous ciel, les deux tantôt assombris, tantôt éclaircis, ils portent la même couleur de la nature bleuie où les vagues s'élèvent rugissantes, grognantes et venaient à notre rencontre, comme pour se défendre de rester vierges et de n'être point traversées. Notre bâteau se redresse courageusement, semble bondir et de son étrave ouvre un passage houleux, chavirant à babord et à tribord, continue son avance vers son cap tracé, laissant derrière lui un sillage tracé par son étambot, sillage sur flot écumeux, blanc et mousseux, qui se perd au lointain avec clapotis.

Les héros de l'espace: hommes et appareils, nous font voyager dans les cieux. Quelle bravoure ! Qu'après que l'avion ait retrouvé sa voie aérienne, et s'est concordée avec le milieu ambiant de l'espace, une voix passive et rassurante dit: "Mesdames et Messieurs ! Le Commandant vous souhaite la bienvenue à bord..."

Ô miracle du temps ! Où est mon horizon rêvé? Je voyais à travers le hublot, en dessous de moi, une partie de la terre où tout me semblait minimisé et irréel. Je cherchais un horizon que je ne trouvais pas; oui, l'espace n'a point d'horizon, mon horizon n'était que la limite de ma vie, si ma vue avait une portée de 5m au-delà de moi, ce serait mon horizon recherché; si j'étais aveugle, mon horizon se traçait en moi, et pouvait être plus clairvoyant et plus distinct puisqu'il est étalé tracé sur mon conscient. Je pensais aux astronautes dans leurs vols performants et scientifiques: des hommes dotés de savoirs et d'intelligence. Des êtres, qui sont nés pour se conformer avec leur temps vécu et l'espace traversé. Dans mon imagination, j'avais emprunté un de leur regard: de là-bas vers le haut, bien haut et mon regard dirigé vers la terre, où est la terre? Me disais-je; à mon vu imaginé, la terre n'est qu'une petite boule dans l'espace, un point sur les cartes; une terre bien petite et clémente créé par un Dieu clément et mésiricordieux, sans Sa Clémence nous n'aurions jamais eu la faveur d'être vécu.

Astroide

..une terre bien petite et clémente créé par un Dieu clément et mésiricordieux, sans Sa Clémence nous n'aurions jamais eu la faveur d'être vécu.

Désolée lol, si je ne partage pas cette vision des choses.
Pour moi la terre est loin d'être clémente !!! d'une part,
D'autre part, rien ne nous AFFIRME à 100 % que Dieu a créé la terre ! désolée si j'en choque plus d'un, je ne suis pas théologienne, mais je me permet de penser que rien ne me prouve que c'est Dieu qui a créé la terre ou autre choses......

Ne le prenez pas mal, chacun a le droit de voir les choses à sa manière L'horizon rêvé 565913

Oui amely 78 !
Je comprends aisémment ta conception, et je la respecte.
Ici, c'est mon petit "spitch" dont j'avais écrit mes pensées en vrac sans même préter attention aux fautes et aux erreurs.
De ta remarque, à mon sens il y a innocence et incertitude.
Dans les discutions, j'admets les remarques et les critiques pour mieux apprendre et avancer.

Astroïde, désolée d'avoir parû "agressive" c'est juste que cette phrase m'a interpellé - j'ai répondu un peu spontannément, alors que ce n'est pas un topic, c'est juste ta plume qui s'exprimait et cette rubrique est faite pour ça -
Désolée lol L'horizon rêvé 565913

Allons Amely !
Rien à te désoler, nous sommes là à discuter tout ce qui
nous plait. Merci d'avoir lu et répondu !
Amicalement à toi !

J'ai beaucoup aimé ton texte Astroide.

Ce qui me touche dans ce texte c'est ce passage de l'enfant à l'homme, du rêve et de l'imaginaire au réel et à la prise de conscience de notre place sur ce monde.
Mais même dans ce passage au réel, il reste toujours une part d'imaginaire, puisque cela amène à se poser la question de ce qui nous paraît et de ce qui est. C'est un peu, si l'on se rapporte à l'évolution de la science le même cheminement.

Merci pour ton appréciation !
Heureux d'avoir accéder à ce sympa Forum
où la discution est à coeur ouvert.

tout simplement BRAVO ! L'horizon rêvé 669591

sans entrer dans le contenu de ton texte, je le trouve magnifique par la forme ! tu as des dons de rédaction, c'est certain.

BRAVO encore ! j'aime beaucoup ton approche phylosophique des choses. Continue ainsi et tu toucheras les coeurs.

Ecrire c'est difficile, les mots et les phrases peuvent prendre des sens divers pour chaque lecteur. Ils ne sonnent vraiment que s'ls viennent droit du coeur.
Ce que j'écris sont des phrases éparses, que je ramasse leurs mots par-ci, par-là pour m'exprimer et partager avec les autres.

Merci pour ton encouragement !

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