D'après une étude faite par le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), il est démontré que de nos jours la télévision a toujours du mal à respecter la diversité de la population.
Pourtant, n'est-ce pas le rôle aussi de la télévision de nous montrer la réalité de la vie, permettant ainsi de mieux comprendre l'autre, de réduire les différences et de faire en sorte que chacun ait sa place dans la population ?
La parité homme-femme reste globalement peu respectée
Minorités ethniques peu représentées à l'écran, ouvriers et inactifs "invisibles", portion congrue pour les femmes par rapport aux hommes: le premier baromètre de la diversité à la télévision n'est pas tendre avec le petit écran. Présenté mardi par Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), ce baromètre est établi sur l'observation des programmes, publicités comprises, pendant une semaine (8 au 14 juin 2009) sur 16 chaînes gratuites.
Les quatre thèmes examinés sont le sexe, la catégories socioprofessionnelle, l'origine ethnique perçue et le handicap. D'après l'étude, apparaissent surtout à l'écran des représentants des classes supérieures (cadres ou professions intellectuelles). La publicité, les fictions, notamment les fictions françaises, et les documentaires laissent un peu plus de place aux autres catégories socioprofessionnelles. Les magazines d'information et les journaux télévisés donnent la parole dans quasiment 8 cas sur 10 aux profils les plus hauts de gamme. La parité homme-femme reste globalement peu respectée.
Quant aux "non-blancs", ils ne représentent qu'une personne sur 10 apparaissant à l'écran et c'est grâce aux fictions américaines et aux actualités internationales que la diversité des origines ethniques apparaît à l'antenne. L'étude note enfin une quasi-totale occultation de la notion de handicap à l'écran.
AFP
20.10.09