L’insomnie (du latin somnus = sommeil) se caractérise par de la difficulté à s’endormir ou à dormir suffisamment. Des réveils fréquents durant la nuit ou très tôt le matin sont aussi des signes d’insomnie. Celle-ci peut entraver sévèrement les activités en causant, notamment, une moins bonne attention, de l’irritabilité et des problèmes de mémoire.
Généralement, en s’attaquant à la cause de l’insomnie, la plupart des gens retrouvent un sommeil réparateur après quelques semaines. Toutefois, dans certains cas, il faut des années pour régler le problème, surtout si l’insomnie est liée à un traumatisme psychologique.
Notons que certaines personnes dorment peu d’heures par nuit, sans être nécessairement insomniaques.
Pour qu’il s’agisse d’insomnie, il faut qu’il y ait des répercussions néfastes sur la vie.
L’insomnie est un symptôme, pas une maladie en soi, un peu comme la fièvre. Avant de penser à la traiter, il faut donc en trouver la ou les causes. Parmi les facteurs physiques et environnementaux qui ont une grande influence sur le sommeil figurent la luminosité et les bruits ambiants, de même que le contenu et le moment des repas. Les facteurs psychologiques, comme le stress, l’anxiété, la dépression et l’anticipation d’une nuit sans sommeil, jouent aussi un rôle important.
Les conséquences de l’insomnie se font vite sentir et incluent : de la fatigue, de la somnolence, de l’irritabilité, des pertes de mémoire et de la difficulté à se concentrer durant le jour. Le manque de sommeil serait responsable d’un grand nombre de difficultés scolaires, en particulier chez les élèves du primaire ; la fatigue au volant est impliquée dans 20 % à 25 % des accidents de la route mortels. C’est aussi une cause importante des accidents au travail ; une privation de sommeil qui dure plus de quelques jours nuit également au système immunitaire, lequel est particulièrement actif durant la nuit. C’est pourquoi, d’ailleurs, on recommande aux personnes atteintes de rhume ou de grippe de se reposer davantage.
Facteurs de risque :
* Le stress, l’anxiété, une dépression, un traumatisme ou d’autres problèmes, d’ordre psychologique ou psychiatrique.
* Un environnement qui n’est pas propice au sommeil : une température inadéquate, un éclairage et des bruits trop importants, une nuit de sommeil en haute altitude ou avec un ronfleur, etc.
* Des perturbations du cycle du sommeil (décalage horaire, horaire de travail irrégulier, etc.).
* Une mauvaise hygiène du sommeil (des siestes trop longues, un manque d’activité physique diurne, des soirées trop actives, des heures de sommeil irrégulières, etc.).
* Des changements dans la routine (une nuit dans une chambre d’hôtel, dans la maison d’un ami, etc.).
* L’obésité, qui accroît le risque d’apnée du sommeil.
* La consommation excessive d’excitants durant la journée ou avant le coucher : par exemple, des boissons caféinées (thé, café, cola, yerba maté, guarana, etc.), des boissons énergisantes ou du chocolat. Les tisanes à la menthe peuvent aussi avoir un effet excitant.
* La consommation d’alcool en soirée. L’alcool peut faciliter l’endormissement. Cependant, au fur et à mesure que le corps métabolise l’alcool, le sommeil devient fragmenté et de moindre qualité.
* La prise de médicaments en vente libre, comme certains décongestionnants, certains analgésiques et certains produits amaigrissants (contenant souvent de la caféine et d’autres substances stimulantes), ou encore la prise de médicaments obtenus sur ordonnance, comme certains antidépresseurs, des médicaments contre l’hypertension et des corticostéroïdes.
* La consommation de drogues stimulant le système nerveux central, comme la méthamphétamine (dont la crystal meth) et la cocaïne. Ces substances diminuent la sensation de fatigue ou la sensation d’avoir besoin de sommeil, ainsi que l’appétit.
* Un sevrage (la privation de tabac, de somnifères, d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de tranquillisants).
* L’anxiété liée au fait que l’on a de la difficulté à dormir. On se met alors à calculer le nombre d’heures qu’il nous reste à dormir, à penser à la façon dont l’insomnie nous nuira le lendemain.
Source : passeportsanté.net
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