marzou
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 |  Sujet: HORS SERIE NOUVEL OBS - LES ARABES  Jeu 5 Jan 2012 - 13:26 | |
| Le hors-série de l'Obs : Les Arabes Le hors-série du Nouvel Observateur, en kiosque depuis le mercredi 28 décembre. Le Nouvel Observateur De la conquête aux révolutions actuelles, en passant par la domination ottomane et la colonisation, "Le Nouvel Observateur" a choisi de retracer le prodigieux destin du peuple du désert
De la terre d’Islam au "monde arabe"
Surgis de leur péninsule au viie siècle pour conquérir une grande partie du monde, les Arabes ont vite négligés leur identité ethnique. C’est seulement au xixe siècle, une fois confrontés à l’altérité d’un Occident dominateur, qu’ils ont fini par redécouvrir leur arabité.
Le temps des conquêtes
Les conquêtes arabes se rangent indiscutablement parmi les événements majeurs de l’histoire. Leur ampleur, leur rapidité en font en outre un mystère. Comment quelques dizaines de milliers – tout au plus – de guerriers bédouins, surgis d’une péninsule arabique qui ne devait pas renfermer plus d’un demi-million d’âmes, ont-ils pu vaincre deux empires, perse et byzantin, dont les populations additionnées ne devaient pas compter moins d’une trentaine de millions d’habitants, un septième de la population du monde d’alors ?
Rappelons d’abord les faits : à sa mort en 632, le prophète Muhammad (Mahomet) a réussi à imposer son autorité et celle de la nouvelle religion, l’islam, à l’ensemble de l’Arabie. Sa disparition déchaîne une grave crise de sécession des tribus qu’il avait su rallier de gré ou de force. Son successeur – en arabe "calife" – Abou Bakr (632-634) s’emploiera à la juguler. Mais ce sont indiscutablement les conquêtes qui vont réconcilier tous les Arabes avec et autour de l’islam. Sans elles, il est probable que la construction politique et religieuse de Mahomet n’aurait pas survécu aux divisions des Arabes. [...]
Humiliations, libérations
Au sortir de la Première Guerre mondiale, le "?monde arabe", tel que nous le percevons depuis la création de la Ligue arabe au?Caire en 1945, n’existe pas. Partagé entre un Empire ottoman moribond, et des empires coloniaux au maximum de leur expansion territoriale, le "monde arabo-musulman" est une utopie. En revanche, se mettent en marche les modèles et les dynamiques nationales et politiques qui rendent possible le triomphe de la Ligue arabe, du nationalisme arabo-musulman, du nassérisme et du baasisme durant la guerre froide. À cette aune, l’entre-deux-guerres est une période de maturation, sur des ruines ottomanes encore fumantes.
Les héritages du xixe ?siècle sont essentiels pour comprendre ces recompositions. L’Empire ottoman couvrait la majeure partie des espaces "arabes", ses provinces les plus pauvres et les moins peuplées. Mais depuis l’expédition de Bonaparte (1798), l’Égypte est entrée dans un processus de construction nationale. Méhémet Ali tente de se porter à la tête de l’Empire ottoman, mais l’impérialisme européen en ascension l’en empêche. Ses fils deviennent donc égyptiens.
En Afrique du Nord, l’impérialisme arrache une à une les provinces ottomanes (de l’Algérie en 1830 à la Libye en 1911). Plus l’Empire régresse en Afrique et dans les Balkans, plus le Levant devient stratégique. Pour détourner le mouvement des nationalités qui sape son autorité, le sultan Abdülhamid (1876-1909) prône un panislamisme actif. Ce courant d’idées nouvelles se diffuse en Afrique du Nord française au tout début du xxe ?siècle.
Dans les universités coraniques de Tunis et Fès, les oulémas deviennent "?réformistes". En 1920, le cheik A. Taalbi, issu de cette mouvance et auteur d’un pamphlet, "La Tunisie martyre", fonde le Destour, premier parti nationaliste en Afrique du Nord. Parallèlement, les élites égyptiennes bourgeoises de formation franco-anglaise supportent de plus en plus mal la tutelle britannique. Leur processus de revendications politiques débouche en 1919 sur la création du Wafd, premier parti nationaliste du pays. [...]
Face à l’Occident
Le printemps arabe est arrivé comme une surprise. Et puis l’événement miracle a semblé s’embourber dans un long et confus processus dont on ne sait s’il va déboucher sur une véritable démocratie ou bien sur un nouvel autoritarisme, que ce soit celui de l’armée ou des islamistes. Et cette inévitable retombée de l’utopie, commune à toutes les révolutions et toutes les libérations, rassurerait presque tous ceux qui pensaient que, finalement, l’islam n’était pas compatible avec la démocratie, et que mieux valait donc soutenir des dictateurs prétendument "?laïques" plutôt que de voir s’instaurer la charia.
Mais ce scepticisme vient de l’incompréhension bien partagée à droite et à gauche quant au processus de démocratisation dans le monde arabe. L’idée dominante en Europe est que toute démocratisation suppose une sécularisation préalable ou, du moins, un effacement du fondamentalisme religieux au profit d’un islam "réformé", modéré, bref… "moderne" (on n’insistera pas sur le fait que, si c’était le cas, jamais les puritains américains n’auraient donné naissance à une des premières grandes démocraties du monde moderne).
On a donc scruté les signes de réforme religieuse, défendu des programmes de formation d’imams modérés et pris son temps à classer tous les acteurs religieux sur un arc de cercle où l’on va du "?libéral", forcément tolérant, pacifique et prêt à reconnaître l’État d’Israël, au fondamentaliste religieux, forcément crispé sur le turban et la kalachnikov et n’ayant que le mot de charia à la bouche. Du coup, on n’a pas reconnu les manifestants de Tunis, où femmes voilées et non voilées sont bras dessus bras dessous, et on n’a pas compris pourquoi des citoyens modernes, qui n’ont rien d’islamiste, ont voté pour le parti Ennahda. C’est que notre grille de lecture qui oppose islam et démocratie ne fonctionne pas. [...]
Source : LE NOUVEL OBSERVATEUR |
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marzou
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| | Sujet: Re: HORS SERIE NOUVEL OBS - LES ARABES Jeu 5 Jan 2012 - 13:31 | |
| Attention et avis aux musulmans !!!!
Avant d'aller acheter le hors série du Nouvel Observateur sur les arabes, je tenais à vous avertir d'une pollémique venue du Maroc qui aurait censuré le magazine pour avoir publié une représentation du visage du Prophète. Chose dont se défend le Nouvel Observateur. - Citation :
- Le Maroc a bloqué la distribution d’un hors-série sur le monde arabe du Nouvel Observateur parce qu’il publiait une représentation du visage du prophète Mahomet, ont affirmé mercredi les autorités de Rabat.
L’hebdomadaire a formellement démenti. «Il n’y a dans ce hors-série aucune représentation du visage du prophète et n’importe quel lecteur peut le constater», a déclaré à l’AFP Claude Weil, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur.
Toute représentation du prophète est proscrite par la tradition musulmane.
Cette décision des autorités marocaines intervient quelques jours après l’interdiction de l’hebdomadaire français l’Express, qui avait publié un dossier de 95 pages sur l’islam, dans lequel figurait une représentation du visage du prophète Mahomet.
«Le numéro du Nouvel Observateur a été interdit parce qu’il a reproduit le visage du prophète et c’est interdit par notre religion. C’est évident», a déclaré à l’AFP un responsable du ministère marocain de la Communication sous le couvert de l’anonymat.
La couverture du numéro est un photo-montage représentant un alignement des portraits d’Abd el-kader, du Prince Fayçal d’Arabie, du philosophe Averroès, de la blogueuse Lina Ben Mhenni et de Gamal Abdel Nasser.
Il est titré en couverture «Des origines à nos jour - Les Arabes» et sous-titré «le prodigieux destin du peuple du désert».
Le magazine de 100 pages traite notamment du «Temps des conquêtes» des «Humiliations, libérations» et des relations avec l’Occident.
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