Paris veut promouvoir un centre de recherche stratégique au Maghreb (Bockel)
(AFP) -Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat français à la Défense, a affirmé la volonté de la France d’appuyer le projet de création d’un centre euro-maghrébin de recherche stratégique en Tunisie.
Le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a affirmé samedi la volonté de la France d’aider à la création d’un centre euro-maghrébin d’études et de recherche sur la défense et la sécurité.
La création du Centre d’études maghrébines et de recherche stratégique (CEMRS) concrétisera, a-t-il dit, une idée lancée dans le cadre du forum de Défense dit 5+5 entre les pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et du sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Portugal et Malte).
“Nous avons l’intention de conforter ce centre qui sera installé en Tunisie”, a indiqué M. Bockel lors d’un point de presse clôturant une visite de trois jours à Tunis.
“Ce sera une structure légère pour une réflexion englobant les questions d’intérêt stratégique”, a-t-il ajouté, évoquant notamment la sécurité maritime et la menace terroriste.
M. Bockel, qui rendait compte de ses entretiens avec le ministre tunisien de la Défense Kamel Morjane, a fait état d’un “bon esprit” entre la Tunisie et ses voisins maghrébins.
Il a en outre annoncé un appui de la France pour la création d’un deuxième centre de formation militaire en Tunisie, qui sera implanté à Gafsa, chef-lieu du bassin minier du sud-ouest tunisien, théâtre de troubles sociaux sur fond de chômage en 2008.
Durant son séjour, il a visité un premier centre du genre, situé à Bejà (nord-ouest) et dispensant depuis 2004 une formation professionnelle aux jeunes tunisiens civils et militaires avec la garantie d’un “emploi à la clef”.
M. Bockel, dont la visite était axée sur le devoir de “la mémoire partagée” des deux guerres mondiales, a assisté à une cérémonie à la mémoire des soldats tunisiens et français tombés durant la campagne de Tunisie (1942-1943).
AFP