- Emna a écrit:
- bienvenue sur le forum et au plaisir de vous lire
Avec un peu de retard peut être mais toujours avec plaisir!
Comme je viens de finir la première partie d'un nouveau conte, je m'en vais vous l'envoyer, vous serez ainsi mes premiers lecteurs.
seulement j'attends que vous me donniez votre avis.
C'est un conte qui s'adresse au 10 12 ans. C'est un conte pour vulgariser un peu ce monde des abeilles.
Toi l’enfant qui aime écouter des histoires, Toi, l'adulte, qui a conservé ton cœur d'enfant, Approche ! approche-toi plus prés, prends place. L'heure est venue de te raconter de ces contes qu'on ne dit qu'à certains. Ecoute puisque tu es choisi.
Tu as certainement entendu parler de Loundja la maléfique, alors ferme les yeux, ouvre grand les oreilles, l'univers du rêve est prêt à s'ouvrir à toi ! Dieu punisse Loundja , elle a fait beaucoup de mal....Loundja la sorcière avait trois couvertures : L’une déchirée, l’autre mal raccommodée et la troisième ne pouvant plus couvrir personne. Loundja avait trois bourricots, le premier était aveugle le second cassé d’une jambe et le troisième ne pouvant plus rien porter depuis longtemps. Elle avait 03 masures, l’une sans toit, l’autre sans les murs et sans porte, la troisième ne pouvant plus abriter personne.
Un jour comme tant d'autres......Il n’y a pas si longtemps, dans une foret de Kabylie, vivait Zina la jolie petite fille de Da Amar, un vieux paysan apiculteur. ‘Zin Zin ’ pour les intimes était une adorable enfant, blanche avec de grands cheveux bouclés qui lui coulaient en cascade le long de son dos et faisaient comme une couronne de petites boucles autour du visage. Elle avait des yeux malicieux et possédait un sourire agrémenté de fossettes qui lui permettait d'obtenir presque tout ce qu'elle désirait de Da Amar.
Elle vivait avec son grand père de l’élevage d’abeilles et du lopin de terre qu’ils entretenaient. C’est intéressant de passer d’une saison à l’autre et de découvrir plein de choses.
Tomates, concombres, choux-fleurs, salade, chaque saison apportait son lot de fruits, de légumes et de bonheur. Zina était contente d’accompagner grand père au rucher, surtout à la belle saison quand Da Amar récoltait le miel.
Zina avait aussi sa colonie mais celle-ci se trouvait nichée dans le creux d’un vieux frêne noueux, dans la foret toute proche. Elle allait souvent voir ses abeilles quand Da Amar le lui permettait. A chaque fois qu’elle s’y rendait, elle appréciait ces moments à la belle journée, prés de l’entrée de la colonie. Elle restait là, les yeux longuement rivés sur le creux de l’arbre, fascinés par ces abeilles qui inlassablement vont et viennent, les unes revenant les pattes pleines de pollen rouge, jaune, oranger, se dandinant presque sur la planche de vol ; les autres s’engouffrant directement dans la ruche, leur jabot sûrement plein d’eau ou de nectar de fleurs.
C’était signe d’une belle récolte à venir, le soleil se couchant irradiait le ciel, la vie était belle.
- « Ah si je pouvais rentrer dedans, voir comment vivent ces petites bêtes ! » se disait elle à chaque fois
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Cette année là, l’hiver était à ses derniers jours ; le soleil propageait sa douce chaleur jusqu’à l’intérieur de la forêt, les arbres pointaient leurs premiers bourgeons. Sous une lumière verte, très douce et très fluide, un incessant va et vient à l’entrée du creux de l’arbre qui semblait, depuis longtemps abandonné, indiquait le retour du printemps.
Ce jour là, le sous bois tapissé d’une bonne herbe bien grasse et bien verte contrastait avec les restes de feuilles jaunes, ocre, marron... toutes ces couleurs chaudes de la saison passée. Même les troncs des arbres auparavant dépouillés apparaissaient moins nus avec le feuillage naissant. Le spectacle était magnifique, on aurait dit sorti directement du paradis.
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Zina dégustant un morceau de brioche, alla s’amuser en foret. Il y avait beaucoup d’oiseaux, d’arbres, de fleurs, de cailloux, d’écureuils, de pommes de pin, de coccinelles de sauterelles…
Pendant qu’elle gambadait gaiement dans les bois, une abeille voletait autour d’elle et de temps à autre venait se poser sur la brioche pour sucer le sucre qui la saupoudrait. Zina amusée laissa faire et sans voir où elle mettait les pieds, trébucha et tomba. En se relevant, elle ramassa un petit objet dans sa main. Elle l’ouvrit pour savoir de quoi il était question et c’était une belle bague. Elle l'examina puis l’essuya et oh ! Surprise, elle senti un diadème d’étoiles autour de sa tête.
Une petite voix , derrière elle, se fit entendre.
- Hum c’est bon ce sucre !
C’était l’abeille qui ne perdant pas son temps, continuait à laper de la langue le moindre grain de sucre qui ornait le morceau de brioche. Zina, tout d’abord étonnée d’entendre une abeille parler, se hasarda à lui répondre.
- Petite abeille, tu peux tout manger !
Celle-ci lui répondit du tac au tac :
- Merci Zina, je m’appelle Zizoui et je suis âgée de 46 jours
Interloquée par ce qu’elle venait d’entendre, elle tenta une nouvelle question :
- Comment se fait-il que tu me parles ?
- Je ne sais pas, lui répondit zizoui, bz.bz.bz.bz.bz. !
La voix de Zizoui s’était comme débranchée laissant place à un son d’abeille inintelligible.
à suivre........