SALAM
Mauvais – Calomnie ά Médisance
Les Points Principaux
Les mauvais caractères
Ce sont tout ce qui s’oppose aux vertus déjà mentionnées, en plus de ce qui suit:
Calomnie
· C’est le fait de rapporter à une personne les propos malveillants qu’une autre a tenu sur son compte, dans le but de semer la discorde entre les deux.
· La calomnie est pire encore que la médisance, car elle fomente la haine et l’aversion et nuit aux liens de parenté.
· La calomnie n’est jamais permise que pour réformer un abus ou servir l’intérêt public.
· La personne qui calomnie est une crapule dont le témoignage est récusable
Envie
· Sentiment de désir mêlé d’irritation et de haine qui anime qqn contre la personne qui possède un bien qu’il n’a pas. Celui qui est rongé d’envie pourrait souhaiter la suppression de ce bien jalousé et même chercher à le faire par soi-même.
· «Al-Ghabta» (sorte d’envie atténuée), c’est le désir de jouir d’un don égal à celui d’autrui, comme un savoir, une fortune, le bien-être; sans toutefois souhaiter de priver l’autre de cette grâce quelconque.
· L’envie porte atteinte à la foi, car c’est une sorte d’irritation contre la prédestination divine; elle nuit également à l’homme dans sa vie de tous les jours, car elle suscite le chagrin, la souffrance, le sentiment de privation et l’animosité parmi les gens. Quant à «Al-Ghabta», elle n’entraîne pas les mêmes conséquences fâcheuses
Indolence et Paresse
· L’indolence et la paresse sont deux vilains défauts contre lesquels le Prophète (Ά lui bénédiction et s) a mis en garde.
· Parmi leurs manifestations: a) La fainéantise affichée lors de l’accomplissement de la prière. b) La négligence de travaux utiles pour faire perdre le temps dans les amusements. c) Le désintéressement affiché vis-à-vis de la participation dans les diverses voies du bien
Médisance
· C’est de tenir des propos malveillants contre son coreligionnaire, soit implicitement, soit explicitement, ou par sous-entendus dans son absence; même s’il en était digne.
· Le remède de la médisance réside dans la piété, le fait d’avoir souci de ses propres vices et de dompter les penchants de son âme au mal.
· La médisance n’est jamais permise que pour: porter plainte contre quelqu’un, lutter contre un acte répréhensible, avertir, ou demander conseil.
· La mauvaise conjecture est également un aspect de la médisance
Preuves du Coran et Sunna
Calomnie
Allah dit :
]وَلا تُطِعْ كُلّ حَلافٍ مَّهِينٍ. هَمَّازٍ مَّشَّاء بِنَمِيمٍ. مَنَّاعٍ لِّلْخَيْرِ مُعْتَد أَثِيمٍ. عُتُلٍّ بَعْدَ ذَلِكَ زَنِيمٍ[
(القلم: 10 - 13)
Cela veut dire: "Et n'obéis à aucun grand jureur, méprisable, grand diffamateur, grand colporteur de médisance, grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur, au cœur dur, et en plus de cela bâtard". (68, AL-QALAM : 10-13).
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Le cafardeur n’ira pas au Paradis". (Rapporté par Mouslim)
Le Prophète (à lui bénédiction et salut) passa un jour par deux tombes il dit:
"Ceux qui y sont ensevelis, subirent des tortures et pourtant ce n'est pas pour des péchés capitaux. En effet, l'un colportait des médisances; quant à l'autre, il ne se mettait pas à l'abri des regards en urinant". (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Envie
Allah dit :
]أَمْ يَحْسُدُونَ النَّاسَ عَلَى مَا آتَاهُمُ اللّهُ مِن فَضْلِهِ[
(النساء: 54)
Cela veut dire: "Envient-ils aux gens ce qu'Allah leur a donné de par Sa grâce? …" (4, An-Nisâ' : 54).
Allah dit :
]إِن تَمْسَسْكُمْ حَسَنَةٌ تَسُؤْهُمْ وَإِن تُصِبْكُمْ سَيِّئَةٌ يَفْرَحُواْ بِهَا[
(آل عمران: 120)
Cela veut dire: "Qu'un bien vous touche, ils s'en affligent. Qu'un mal vous atteigne, ils s'en réjouissent". (3, 'Al-`Imrân : 120).
Allah dit :
]وَدَّ كَثِيرٌ مِّنْ أَهْلِ الْكِتَابِ لَوْ يَرُدُّونَكُم مِّن بَعْدِ إِيمَانِكُمْ كُفَّاراً حَسَدًا مِّنْ عِندِ أَنفُسِهِم[ (البقرة: 109)
Cela veut dire: "Nombre de gens du Livre aimeraient par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous ayez cru". (2, Al-Baqara : 109).
Allah dit :
]أَهُمْ يَقْسِمُونَ رَحْمَةَ رَبِّكَ نَحْنُ قَسَمْنَا بَيْنَهُم مَّعِيشَتَهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَرَفَعْنَا بَعْضَهُمْ فَوْقَ بَعْضٍ دَرَجَاتٍ[
(الزخرف: 32)
Cela veut dire: " Est-ce eux qui distribuent la miséricorde de ton Seigneur? C'est Nous qui avons réparti entre eux leur subsistance dans la vie présente et qui les avons élevés en grades les uns sur les autres,". (43, Az-Zoukhrouf : 32).
Allah dit :
]وَمِن شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ[
(الفلق: 5)
Cela veut dire: "et contre le mal de l'envieux quand il envie". (113, AL-FALAQ : 5).
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Ne vous détestez pas les uns les autres, ne vous enviez pas les uns les autres et ne concevez pas de l'inimitié les uns contre les autres. Soyez, ô serviteurs d'Allah, comme des frères. Il n'est pas licite qu'un musulman rompt avec son coreligionnaire au-delà de trois jours". (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Méfiez-vous de l'envie car l'envie détruit les bonnes actions comme le feu consume le bois (l'herbe)". (Rapporté par Abou Dawoud)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"La convoitise n’est permise qu’en deux cas: envers un homme à qui Allah a donné des biens et l’a poussé à les dépenser pour la bonne cause et un homme à qui Allah a donné de la sagesse (dont il profite et fait profiter les autres) qui juge d’après elle et l’enseigne aux autres". (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Indolence et Paresse
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Le croyant fort est meilleur et cher auprès d’Allah que le croyant faible et chacun est bon. Tiens à ce qui est utile pour toi, implore le secours d’Allah et ne réduit pas tes forces à néant. Si un méfait t’a atteint ne dis pas si j’avais fait tel ; il aurait dû être tel ou tel mais dis Allah a prédestiné et a fait ce qu’il a voulu car "si" donne l’occasion à Satan d’œuvrer". (Rapporté par Mouslim)
Et l’invocation du Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut):
"Ô Allah, je me réfugie auprès de toi contre l’impuissance, la paresse, la lâcheté, l’avarice et la vieillesse décadente. Je me réfugie auprès de toi contre les supplices de la tombe et contre les épreuves de la vie et de la mort". (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Et dans une autre narration il dit:
"Et Contre le fardeau de dettes et l'oppression"
(Rapporté par Mouslim)
Médisance
Allah dit :
]وَلا يَغْتَب بَّعْضُكُم بَعْضًا أَيُحِبُّ أَحَدُكُمْ أَن يَأْكُلَ لَحْمَ أَخِيهِ مَيْتًا فَكَرِهْتُمُوهُ[
(الحجرات: 12)
Cela veut dire: "et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur". (49, Al-Houjourât : 12).
Allah dit :
]وَالَّذِينَ يُؤْذُونَ الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ بِغَيْرِ مَا اكْتَسَبُوا فَقَدِ احْتَمَلُوا بُهْتَانًا وَإِثْمًا مُّبِينًا[ (الأحزاب: 58)
Cela veut dire: "Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu'ils l'aient mérité, se chargent d'une calomnie et d'un péché évident". (33, Al-'Ahzâb : 58).
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Tout Musulman est sacré pour tout autre Musulman : son sang, son bien et son honneur". (Rapporté par Mouslim)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Que celui qui a causé du tort à son frère dans son honneur ou ses biens, se libère de sa dette, avant que n’arrive un jour où il n’y aura ni "Dirham" (écu) ni "Dinar" (Livre). Ce jour là il payera de ses bonnes actions ce qui équivaut ses injustices et s’il n’en a pas, les mauvaises actions de sa victime seront rajoutées à son compte" (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Ô vous qui croyez avec la langue sans que la foi n’ait pénétré dans le cœur, ne médisez pas des musulmans et ne les poursuivez pas dans leur vie privée. Allah fait poursuivre par le déshonneur celui qui agit ainsi jusque dans les recoins mêmes de sa demeure". (Rapporté par Abou Dawoud)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Celui qui recherche son dû a droit à la parole" (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Le Messager d'Allah (ά lui bénédiction et salut) a dit:
"Le louvoiement du nanti à payer ce qu’il doit donne le droit de le punir et de médire de lui (en l’accusant auprès des autorités)". (Rapporté par Al-Boukhari)