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 LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui

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MessageSujet: LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui   LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Icon_minitimeSam 14 Avr 2007 - 11:49

LE MARIAGE TARGUI

LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Femme_hoggar
Les Touareg du Tassili N’ajjer continuent de préserver les cérémonials du mariage, coutumes profondément héritées de leurs aïeux, qui se déroulent conformément à des traditions spécifiques. Les rituels du mariage touareg en Ahaggar comportent des chants : les âléwen. Ces chants accompagnent chaque phase des préparatifs de la fête : cortège de la mariée, préparation collective du repas, montage de la tente nuptiale et du lit de sable...


La fête est le plus souvent prise en charge par l’ensemble de la communauté. Il est même fréquent de célébrer plusieurs mariages le même jour, pour limiter les frais tout en donnant plus de faste à la fête.

Bien avant le mariage, des idylles s’ébauchent. Le garçon vient voir sa belle sous sa tente la nuit. Elle peut accepter ou refuser le dialogue. Si elle refuse, le galant n’a plus qu’à battre en retraite, sans se faire remarquer du reste du campement. Si elle accepte, l’”examen probatoire” peut commencer. Il s’agit pour chacun de poser à l’autre les devinettes et énigmes les plus difficiles. Il en est d’ailleurs de même au sein des groupes de jeunes gens qui passent leurs soirées à se défier en jeux de mémoire ou d’habileté. Si le garçon a réponse à tout, il est agréé. Il emporte alors un talisman ou une bague appartenant à la jeune fille, gage d’amitié qu’il arborera comme preuve de son succès... jusqu’à ce que le flirt cesse, le garçon se trouvant détrôné par un concurrent plus imaginatif. Ces rencontres nocturnes ont lieu au su de tout le monde mais doivent rester anonymes et discrètes. De même, tout est permis pendant le flirt à condition que cela ne donne pas naissance à un enfant. Ces relations peuvent aboutir à un mariage. La demande en est alors effectuée par la famille du futur marié auprès de celle de la jeune femme.


La taggalt, sorte de “compensation matrimoniale”, se compose d’animaux à fournir par la famille du jeune homme à celle de sa future épouse. Le montant de la taggalt dépend des coutumes particulières de chaque tribu ou de chaque famille ainsi que du rang social de la jeune fille. Dans une même famille, la même taggalt est exigible de mère en fille, y compris en cas de remariage. Aujourd’hui, la taggalt est le plus souvent une somme en espèces.


Les premiers pas des préparatifs du mariage débutent par le déplacement de la famille du futur époux vers les parents de la fille pour demander sa main, sans consultation préalable des deux concernés. Le mariage chez les Touareg lie les familles et les tribus, sans impliquer les individus, à l’instar d’autres horizons.
Le cérémonial débute quinze jours avant le mariage, pour permettre à la famille de la future mariée de distribuer des parts de semoule aux voisins censés s’occuper de la préparation du couscous.

Vient ensuite l’étape de la remise de la dot, appelée localement “Kaya” en langue targuie, et à travers laquelle la famille du marié ramène une caisse de bijoux en argent, ainsi que tout ce dont a besoin la mariée. Ce moment, considéré par les Touareg parmi les plus importantes étapes du mariage, intervient à la veille de la fête. Les femmes se parent de leurs plus beaux habits, ainsi que de leurs bijoux, et "se font belles", en mettant des produits traditionnels, tel le henné, donnant ainsi "le top" de départ du cérémonial, organisé à l’honneur de la famille de la mariée, sous les sons du tindi et des youyous.

Traditionnellement le mariage débute le premier jour du week-end, le jeudi, pour s’étaler une semaine durant. Les hommes sacrifient un chameau, pilant sa viande, et préparent "talebdjat", ce plat composé de viande de chameau, en morceaux, mélangé et cuit au smen. C’est dans cette ambiance de joie et de liesse, que sont sacrifiés également de nombreux caprins que l’on propose, en plats diversifiés, aux familles et tribus durant les sept jours. Les femmes, de leur côté préparent du jus de dattes mélangé au lait pour éviter, selon les croyances locales, toute indigestion aux invités.

Durant cette période, la mariée reste cachée aux yeux indiscrets, nul ne pouvant la voir ni savoir où elle se trouve, hormis celles s’occupant de son maquillage, deux femmes choisies par sa famille parmi les plus proches.

La veille du premier jour des festivités, une tente provisoire est dressée. Elle abrite un lit de sable, l’adbel. Le lendemain, a lieu le montage définitif de la tente qui restera jusqu’au septième jour. Un deuxième lit de sable est confectionné, la tadebût, qui sera, ainsi que l’adbel, couverte de tapis juste avant l’arrivée du marié à la tente. La tente, éhen, constitue l’une des appellations du mariage car elle en est le symbole par excellence. L’action de dresser la tente se dit ekres éhen qui signifie aussi par extension “faire un mariage” et constitue l’un des plus importants rituels de la cérémonie. Tente et lit de sable sont une survivance du mariage nomade. Ils sont de plus en plus remplacés par la préparation d’un lit de matelas et couvertures installé dans la maison choisie pour la cérémonie.

Ceci est également valable pour le marié, chacun dans sa kheïma, dans une ambiance festive faite de chants et de danses "Aliyouane" exécutées par les chameliers, que les femmes font vibrer sous le son des tambours, en présence des membres de toutes les tribus invitées.
Parmi les scènes habituelles dans les mariages des Touareg du Tassili N’ajjer, celle de l’organisation de courses "Alachou" assez connues et dont les principes se basent sur le morceau ou bout de tissu "arraché" par un des danseurs d’une des jeunes filles présentes à la fête, en prenant la poudre d’escampette mettant au défi ses poursuivants de le rattraper. Récupéré par un des participants, le bout de tissu donne lieu à une autre ambiance de fête avec le groupe qui met en place les tambours de "Tahamat" pour que l’ensemble des présents se dirigent au site du mariage, les hommes préparant le thé alors que les jeunes filles se lancent dans les chants spécifiques.

Des chants d’âléwen, accompagnés de tambours, et des chants de tendé sont exécutés simultanément lors de la parade de chameaux appelée ilugan. À la fin de ce carrousel, un des chameliers saisit le voile d’une des femmes du groupe de tendé. Ce geste déclenche une course finale.

Dès que la nuit s’installe, le marié est accompagné dans sa kheïma par un cortège d’hommes chantant la Bourda avant la lecture collective de la Fatiha du Saint Coran où le marié rejoint sa femme, embellie, fardée, parfumée de senteurs traditionnelles.

La mariée ne pénètre chez son mari que vers minuit après un rituel appelé par les Touareg, "Aghatimen" et qui consiste en la remise d’une paire de sandales targuies et d’une somme d’argent, en fonction de l’aise du mari.

A ce moment la mariée est autorisée à accéder dans la kheïma de son mari. Les convives doivent se disperser, hormis les “vizirs” qui ne quittent le lieu que le lendemain matin. Cette tradition est appelée “Nadjerdjist”.

La mariée rejoint par la suite sa propre kheïma pour une durée de sept jours, en compagnie de son mari, sans sortir, respectant la tradition dénommée par les Touareg, "Assaa Hadhane". Durant cette période de fête, les mariés recevront les jeunes gens et jeunes filles du village.
Tambours et rythmes du tindi président la fête au moment où les deux époux sont toujours chez les parents de la mariée, et ce dans le cadre du respect à la lettre des pures traditions et coutumes des Touareg du Tassili N’ajjer.

D'après un article d'El Moudjahid et du site Isalan N Temoust
Edité en janvier 2006


Dernière édition par le Sam 14 Avr 2007 - 12:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Mariage Kabyle   LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Icon_minitimeSam 14 Avr 2007 - 11:57

LE MARIAGE TRADITIONNEL DE KABYLIE


LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Femme_kabyl_%20avec_ses_bijoux

Le mariage kabyle est un hymne aux traditions séculaires, empli de mystère, il cesse d'émerveiller, et ceux qui ont déjà assisté à un de ces mariages en ressortent toujours époustouflés. De toute évidence, l'on retrouve les caractéristiques d'une grande civilisation.

Autrefois, quand un jeune homme désirait épouser une jeune fille, la mère de ce dernier rendait visite à un marabout, afin que celui-ci lui prépare une amulette.

Le jeune homme emportait alors avec lui l'amulette en question et se présentait avec devant la famille de la jeune fille pour demander sa main. Il était bien difficile pour le père de lui refuser dans une telle situation la main de sa fille.

Une autre tradition qui a disparu de nos jours consistait à sacrifier un mouton ou un bouc sur le seuil de la porte de la jeune fille. Le jeune homme qui souhaitait épouser cette fille devait réussir cette tâche sans être surpris par un membre de la famille de la jeune fille c'est-à-dire ni le père, ni la mère, ni même les frères et soeurs. Si le jeune homme s'enquérissait de l'exploit, les parents de la jeune fille se devaient alors d'accepter de donner leur fille en mariage.

Il est encore de coutume, de nos jours et depuis des temps reculés de célébrer le mariage à la fin de l'été, avant le commencement de la période des labours "iwejjiben".

La saison de "iwejjiben" est ce qu'on appelle "une porte de l'année" dans le calendrier amazigh. Les cérémonies de mariages ont encore lieu de nos jours à la fin de l'été et jusqu'à la fin de la saison des figues.

Cette tradition transmise par nos ancêtres se rapporte à la terre et le respect que l'Homme doit lui gratifier.

Jadis, nos ancêtres croyaient, que la majeur partie de l'année devait être consacrée à la terre et à sa fécondation.

Ainsi, durant ces périodes là, l'homme ne devait en aucun cas se marier ou devait se défendre de se reproduire ( par exemple, la période de Aheggan durant laquelle on dit que "les arbres se marient" ). Enfin, une fois que les parents de la fille avaient accepté de donner leur fille en mariage, la famille du mari se devait d'apporter des présents à leur brue à chaque fois qu'ils lui rendaient visite.

Les préparatifs du mariage

Chez les parents de la mariée

Quelques jours avant le mariage, il y aura lieu chez les parents de la mariée ce qu'on appelle "le dîner de taamamt" ou tout simplement "taamamt". Ce que les parents de la mariée devront dépenser pour ce dîner là, sera payé en fait par la famille du mari. Ces derniers amèneront avec eux chez les parents de la fille, des témoins. Une fois que tout le monde est assis, les parents du garçon déposeront par terre de l'argent. Le père de la mariée - si c'est un homme de principe - ne ramassera qu'une toute petite somme, pour porter chance. C'est ce qu'on appelle "tucc'it". La somme d'argent qui restera par terre, sera retournée à la famille du mari. Ensuite les parents de la fille recevront "curut". C'est ce qu'ils prépareront en guise de repas pour les ceux et celles qui feront parti du cortège de la mariée "iqfafen". "Curut" contient : 1 quintal de semoule, une cuisse de boeuf, du blé, de l'huile d'olive et du beurre. Ceci peu différer d'une région à une autre en Kabylie.

Chez les parents du mari

Il y a encore de nos jours, dans certains villages kabyles, la vieille tradition du triage de blé. Quelques jours avant la fête du mariage, la mère du futur mari regroupera quelques femmes pour qu'elles trient le blé. C'est ce même blé trié, qui sera ensuite emporté à la maison de la mariée.

Rouler le couscous

Quand il ne reste que quelques jours avant le mariage, les deux familles réuniront chacune de leur côté les femmes de leur village pour rouler le couscous. Dans certains villages, ce ne sont que les femmes de la famille qui viendront rouler le couscous. Dans d'autres par contre, c'est une femme par maison. Ainsi le village en entier participera dans cette tâche. Ces femmes qui rouleront le couscous, seront assises côte à côte. Elles chanteront des poèmes jusqu'à ce que leur tâche soit terminée. C'est avec ce couscous que la famille du mari - de la mariée préparera le festin qui sera servi aux gens du village ainsi qu'aux invités.

Le jour du hénné chez le mari

Si les parents du futur mari prévoient d'amener des chanteurs aux tambours, ces derniers arrivent d'habitude la veille du jour du hénné. Ce jour-là, le matin de bonheur, on égorgera un boeuf. La mère du mari demandera à quelques parentes du futur mari, de former un cortège et d'aller chez la mariée pour donner à sa famille une partie du boeuf égorgé ce matin-là, ainsi que « tisnitt » de vêtements pour la mariée.

Le jour du hénné chez la mariée

Le jour du hénné, la mariée doit se laver avec un rituel spécial ! On allumera une chandelle en guise de porte bonheur, en signe de fécondité. La mariée se lavera dans « takanna » ou « taarict » - une espèce de deuxième étage dans la vieille maison kabyle « tazeqqa ». Elle se tiendra debout dans un grand plat de poterie - le plat dans lequel d'habitude on roule le couscous -. Dans ce plat, on y versera de l'eau froide, des oeufs et des orties. Les orties ne sont pas la pour piquer la mariée mais bien pour symboliser l'éveil. Afin que la mariée dans sa vie de couple soit toujours plus éveillée que son mari. La jeune mariée se lavera avec du thym. Elle doit laver d'abord le coté droit de son corps ensuite, le coté gauche. Une fois qu'elle s'est lavée, on cuira les oufs qu'on donnera au mari. Quand à l'eau qu'elle a utilise pour se laver, les femmes en garderont une partie. Le jour du mariage - le deuxième jour -, à la tombe de la nuit, chez les parents du mari, les femmes ajouteront l'eau à la sauce du couscous qui sera servi au mari.

Le jour du henné, au soir, un des hommes de la famille, ira à « tajmayaait » le lieu où se réunit d'habitude le conseil du village, pour appeler les villageois à venir manger le couscous du mariage. C'est ce qu'on appelle « asecci n taddart ». L'homme en question répétera trois fois : « Nnejmaat-ed ad trebh'em » « Amaana ur ttaat'ilet ara ». La famille du mari fera de même pour inviter les gens de leur village à partager avec eux le couscous du mariage.

La cérémonie du henné

Une fois le repas terminé, la famille se préparera pour le reste de la soirée. On pratique encore dans certains villages kabyles une vieille tradition. Celle-ci consiste a regrouper un certains nombres de femmes qui se tiendront debout, les une aux autres en formant un cercle. Elles commenceront alors à chanter. C'est ce qu'on appelle « asbugher ». Une ou deux d'entre elles chanteront des poèmes pour célébrer cette occasion. Les autres répéteront après elles. Dans leurs poèmes, elles citeront les qualités de la mariée - du mari - et de sa famille. Dès qu'elles auront fini de chanter, les invités se lèveront pour chanter et danser.

La soirée continuera ainsi, jusqu'au moment où on s'apprêtera à célébrer la cérémonie du henni. On déposera avec le henni, un objet en argent. Généralement un bijou Amazigh. Dans certains villages on y ajoutera trois dattes, trois oeufs et sept grains de blé. On étendra un foulard kabyle « timehremt » ou « amendil » sur lequel on déposera le plat dans lequel se trouve le henné.

Autrefois, cette cérémonie ne se déroulait pas sans un bougeoir. Celui-ci symbolise la lumière dans laquelle on souhaite aux jeunes mariés de passer le restant de leur existence ensemble et afin qu'ils puissent former une famille. Cette cérémonie est ce qu'on appelle « tawsa ».

Chez la mariée, ce sont les femmes uniquement qui seront présentes pour la cérémonie. Pendant toute la durée de ce rituel, les voix des femmes s'élèveront en chantant des poèmes anciens.

Chez le futur mari, il y a ce qu'on appelle « aznuzu n lhenni » - la vente du henné -. Les hommes présents à la cérémonie, se mettront à réciter des poèmes.

Des que cette cérémonie est terminée, les membres de la familles se lèveront pour partager « tacullit » entre les gens du village. Ceci contient « lexfaf » - « lesfenj », aheddur.etc. Ce n'est qu'après le partage de « tacullit » que les chants et les danses reprendront.

Autrefois, on ne chantait pas dans la famille de la mariée, à cause de la tristesse que ressentait la famille de voir leur fille quitter la maison paternelle.

Le jour du mariage

C'est le deuxième jour. Le jour durant lequel la mariée rejoindra sa nouvelle famille. Ce jour là, chez la famille du futur mari, les personnes qui feront partie du cortège, on les appelle « iqfafen », se prépareront pour aller chez la famille de la mariée.

Autrefois, on ramenait la mariée sur un âne ou un mulet. Si son village n'est pas loin de celui de son mari, c'est un homme de la famille de son mari qui se chargera de la transporter jusqu'à sa nouvelle demeure.

Lorsque le cortège atteindra la maison de la mariée, une parente du marié ira aider la mariée à se préparer. Cette femme ne doit pas avoir eu son premier enfant le mois du mariage. Cela risque de porter malheur a toutes les deux car « elles connaissent toutes les deux un évènement heureux le mariage et la naissance - le même mois ».

Cette parente du mari ira voir la mariée pour commencer le rituel de « asberber » - habiller la mariée - Jadis, la future mariée portait le jour de leur mariage « timleheft ». Celle ci a évolué pour être remplacée par « taksiwt ». Elle portera aussi sur sa tête « tabniqt ». La femme déposera sur le visage de la fille un foulard kabyle « amendil » ou « timehremt », afin de cacher son visage. Il se trouve qu'à partir du moment où la jeune fille sort de la maison familiale, personne ne doit voir le visage - les yeux - de la jeune mariée avant son mari. Si non celui ou celle qui cherchera à la voir - en dehors de sa famille bien sûr - tombera malade et risquerait même de mourir.

La parente du mari, ajoutera un tissu blanc qu'elle déposera sur les côtés du visage de la mariée. Elle mettra aussi sur sa tête une belle ceinture « agus n lehrir » - « akwerzi » -.

La mariée aura auparavant mis dans sa bouche un petit bout d'écorce d'un arbre appelé « agusim » - « ljuz ». Cet arbre est appelé « tagusimt ». L'écorce est utilisée par les femmes comme produit de beauté et pour blanchir les dents.

Les bijoux en argent

La mariée portera ses bijoux : les bracelets « imecluxen » aux poignets, « ixelxalen » aux pieds - ils ressemblent aux bracelets - et des broches « ibrac » sur la poitrine.

« Ixelxalen » seront portés sur d'autres bijoux pour les pieds appelés « rdif ». Ces derniers sont là pour protéger les jambes des femmes, car « ixelxalen » sont des bijoux très lourds et ils peuvent blesser la femme qui les porte au niveau du talus - « tawetzit ».

Elle portera aussi « tazlagt » au cou ainsi que « taqlat » - une chaîne de clous de girofles - Autrefois, la mariée portait aussi sur son front un diadème « taasabt ». De nos jours, le diadème étant très cher, il est remplacé par « tafezimt » - une grosse broche ronde.

Une fois la mariée enfin prête, on lui mettra sur les épaules un burnous. Il y a des villages où les mariées se parent de feuille de basilic, qui seront déposées sur leur tête en forme de couronne. Elle emportera aussi quelques feuilles de basilic dans sa main. Durant tout ce rituel, la femme qui aidera la mariée a s’habiller chantera.

La mariée vers sa nouvelle demeure

Lorsque la mariée sortira de chez elle, c’est son père qui lui donnera à boire sa dernière gorgée d’eau. Avant que le cortège quitte vers la maison du futur mari, la mère de la mariée demandera à une parente en qui elle a entièrement confiance, de jeter un peu d’eau de mer aux pieds de sa fille, lorsque celle ci sortira de la maison paternelle. On croie encore de nos jours, que l’eau de mer possède beaucoup de bien fait. Elle efface entre autre toute trace de magie noire, car on dit souvent que tout ce qu’on jette a la mer, elle le dévore.

Dans certains villages kabyles, les jeunes filles qui ne sont pas encore mariées ne doivent pas se tenir sur le chemin qu’empruntera la mariée en sortant de chez elle. Cela peut leur porter malheur et elles risquent de ne jamais se marier.

Dans certaines régions de la Kabylie, la mère n’accompagne pas sa fille mariée le jour du mariage. Elle attendra le septième jour pour aller lui rendre visite.

La mariée chez elle

A l’arrivée de la mariée chez elle, les femmes de la famille du mari se mettront à chanter. Les femmes qui l’accueilleront - généralement sa belle-mère et une parente proche : grand-mère..etc. - lui donneront une mixture d’herbe à mettre dans sa bouche. Sa belle-mère lui donnera de l’eau. La mariée jettera quelques gouttes d’eau derrière elle. La belle-mère lui donnera ensuite un tamis qui contiendra du blé et de l’orge : le blé symbolise les garçons, l’orge symbolise les filles. De nos jours, dans certains villages, on a remplacé le blé et l’orge par des figues sèches, du sucre, des beignes et du pain.

La mariée mettra la main dans le tamis et jettera ce qu’elle aura pris de la derrière elle. Elle entrera ensuite dans sa nouvelle maison, par le pied droit. Dans certains villages, la mariée avant d’entrer, doit briser un oeuf sur le mur de la maison. Les femmes de sa famille qui l’accompagnent, entreront aussi avec elle.

Le soir venu, une fois que les invités - et d’abord la famille de la mariée - auront pris leur repas, la danse et les chants reprendront pour le restant de la nuit.

La tenue de la mariée

La mariée n’enlèvera sa tenue que le soir venu. Personne ne doit la voir avant son mari, sauf celles qui l’aideront à se déshabiller.

Le lendemain du mariage

Ce matin-là, les femmes de la famille prépareront un bon repas pour les parents qui ont accompagne la mariée dans sa nouvelle demeure. Elles prépareront des galettes d’oeufs. Elles en donneront à la mariée pour son petit déjeuner. La nouvelle mariée recevra alors la visite des parents et membres de la famille de son mari, ainsi que les gens du villages - hommes et femmes - afin qu’il lui offre « tizri » -« lheq n tmezra » -. Ils lui donneront en fait en guise de cadeau - étant donné que la plupart la voient pour la première fois - de l’argent.

C’est ainsi que les invités et les parents de la mariée quitteront la maison du mari pour laisser la nouvelle mariée chez elle.

Le septième jour

La mariée ne doit pas toucher à quoi que ce soit - travaux ménager - durant les sept premiers jours suivant le jour de son mariage. Le septième jour, on enlèvera à la mariée la ceinture qu’elle porte pour la remplacer par une ceinture de laine « asaru ». Ce jour là, la mariée préparera du pain ou des beignets. Elle s’habillera pour aller puiser de l’eau dans la fontaine, accompagnée par les femmes de sa nouvelle famille, en chantant.

Une fois à la fontaine, la mariée doit remplir la jarre d’un seul coup. Si non on croit que la mariée ne restera pas avec son mari. Une fois la jarre pleine, elle donnera à boire aux enfants.

De retour chez elle, elle ira avec sa belle famille rendre visite au protecteur - « aassas » - du village - la tombe de l’ancêtre du village. Elle donnera de l’argent ou autre chose en guise de sacrifice.

C’est le septième jour que les parents de la mariée, en particulier sa mère, viendront lui rendre visite. Mais dans certains villages kabyles, c’est le contraire qui se produit. En d’autre mot, le septième jour, c’est la mariée accompagnée de son mari et de sa belle famille qui ira rendre visite à ses parents.

C’est avec le septième jour que se terminent les festivités qui entoure le mariage kabyle.


Source : kabile.com
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MessageSujet: Mariage algérois   LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Icon_minitimeSam 14 Avr 2007 - 12:04

RECIT D'UN MARIAGE TYPIQUEMENT ALGEROIS

LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Mariage_algerois
Les mariages algérois se caractérisent par leur raffinement et l'élégance des femmes portant le karakou. Une multitude de costumes brodés se rencontrent. Les sons de la musique algéroise résonnent et honorent la distribution des petits gâteaux et petits fours spécifiques d'Alger.

La fête commence en fait en début de semaine ou dure deux jours d’affilés, les femmes de la famille s’attellent à préparer des gâteaux orientaux.
Le premier jour

La mariée se rend au bain avec les membres de sa famille. Les dames les plus âgées veillent à ce que la mariée suive les traditions anciennes. On allume les bougies, la limonade et les gâteaux sont servis et des voix anonymes entonnent des chants religieux, suscitant des youyous nourris.

Deuxième jour

Place à « El khouara », un après-midi convivial dans une salle des fêtes où la mère de la mariée invite ses proches et ses amies à découvrir les tenues de sa fille. Pendant que l’orchestre andalous bat son plein, la mariée défile dans plusieurs effets vestimentaires. De la robe de fiançailles au karakou, du kaftan au bedroune, du karakou à la robe blanche, la mariée se prêtera au jeu du mannequinat et de la séduction avec un réel plaisir. Des boissons fraîches, des salés, des gâteaux à base d’amandes, du thé et des dragées sont distribués à tour de bras à l’intention des convives. Des convives parfois exigeantes. Les flashs des appareils photo et le zoom des caméras vont bon train.
Troisième jour
Place à trois rendez-vous incontournables : « El taâliq », le repas du soir et « El Henna ». En effet, après que les grandes tantes eurent repassé et placé le trousseau de la future épouse dans les valises, ce dernier est acheminé chez elle. C’est sous des youyous stridents que ses affaires sortent du domicile paternel. Les tantes, les sœurs aînées et les belles-sœurs de la mariée partent en délégation arranger le trousseau de la mariée dans sa future maison. Les beaux-parents les accueillent avec de la limonade, du café et des gâteaux. Un peu plus tard, dans la soirée, un succulent repas « sfari » est concocté à l’intention des invités et des beaux-parents de la mariée. Ce repas, placé sous les auspices du père, comporte des mets, tels qu’une chorba, des boureks, de la « chetitha elhem », des salades, du « ham lahlou » et une corbeille de fruits. Après que les ventres se soient rassasiés, le rituel du henné est à l’honneur. Recouvrant la totalité de son visage avec un foulard en « fetoul » (avec des franches), la belle-mère entonnant des « tekdims » (des chants rituels) demande à sa future bru d’enlever la chaussure de son pied droit pour casser les œufs, signe de la fécondité. Les deux paumes de la main sont badigeonnées de henné. Avant d’enfiler les gants, la belle-mère prend le soin de mettre deux louis d’or au creux de la main de sa belle-fille.

Quatrième jour

Le jour se lève avec un autre grand rendez-vous, celui du départ définitif de la mariée chez elle. Pendant que la mariée se rend chez la coiffeuse, la famille prépare les dernières retouches. Vers 14h, des klaxons et « El Zorna » se font entendre dans le quartier. Les riverains accaparent les balcons, pas question de rater un tel spectacle nuptial. Pendant que l’orchestre traditionnel se concentre sur ses instruments musicaux, six femmes vont chercher la mariée. Après d’interminables embrassades et larmes, le père sort sa fille sous sa coupe. Elle est escortée dans la voiture, garnie de fleurs, par des femmes mariées de sa famille proche. Le cortège est de la partie. Direction : une salle des fêtes de la capitale. A l’entrée de la salle, la belle-mère accueille sa belle-fille avec un verre de lait, des dattes et parfois une clé. Un rituel annonciateur de bonne entente, de procréation et de longévité dans le couple. Durant tout l’après-midi, la mariée portera encore une fois ses tenues. Au moment de la robe blanche, le marié rentre pour l’échange des alliances. Une voiture les attendra dehors pour une destination généralement inconnue.

Cinquième jour

Fin de la cérémonie par un alléchant déjeuner offert à l’intention des parents de la mariée. Après le retour des hommes de la prière du « dhor », les tables sont dressées avec faste et les appétits s’aiguisent. En milieu d’après-midi, du café chaud et des gâteaux dégoulinants de miel sont servis. Après d’interminables discussions, les invités se retirent, laissant derrière eux la mariée dans les bras de sa nouvelle famille. Là, encore, au moment de la séparation douloureuse, des larmes sont essuyées furtivement. La mariée, pour sa part, est inconsolable. Pendant sept jours, la mariée portera ses tenues traditionnelles. Elle sera exemptée de faire le ménage durant toute cette période. Après ce délai, elle pourra voler de ses propres ailes grâce à son nouveau statut de femme mariée.

Edité en janvier 2006
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MessageSujet: Le mariage Sétifien   LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Icon_minitimeSam 14 Avr 2007 - 12:11

LE MARIAGE SETIFIEN

LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Mariage_setifien

Selon la région du pays, les coutumes sont différentes. Un mariage Sétifien ne ressemble pas du tout à un mariage algérois ou oranais par exemple. A Sétif, le mariage dure environ une semaine. La musique fait vibrer la maison et les membres proches de la famille et les voisins sont là et c'est une ambiance de fête qui règne. A cette date là, les gâteaux sont terminés !

Puis le mercredi, les hommes égorgent les moutons ou la vache mais cela dépend des familles et du monde que l’on a invité. Les femmes commencent à préparer le couscous et à éplucher les légumes pour que tout soit prêt. Bien évidement, tout dépend s’il s’agit du mariage du garçon ou de la fille.

Commençons par vous expliquer comment se déroule les préparatifs chez la maison de la mariée :

La fête de la mariée est généralement courte. En principe, le jeudi est son jour de fête où sa famille va pouvoir profiter d'elle et où elle pourra l'avoir pour elle une dernière fois. Ce jour là, après s’être rendue au Hammam accompagnée des jeunes filles de la famille et être passée chez la coiffeuse, la mariée est installée dans une pièce d’où elle ne bougera pas sauf pour aller se changer. Elle va mettre plusieurs robes, et se changera autant de fois qu’elle a de tenues. En fait, c’est souvent en fonction des moyens de la famille car plus la famille a les moyens et plus la mariée aura des tenues.

Les mariées à Sétif vont porter des "binouars", cousus souvent selon la dernière mode, et parmi eux figure l’incontournable « charb zdaf », tissu très prisé des sétifiennes. Elle clôturera le "défilé" par la robe de soirée! On appelle cela « la tesdira ».

En début de soirée, quelques membres de la famille du marié arrivent, ce sont les « kafefa » et seront suivis plus tard, par les « haneyia ». Les « kafefa », qui arrivent souvent en fin d’après-midi, ont avec elles ce qu'on appelle le "djhez" de la mariée (jupon, parfum, savon, slips/soutiens...) enveloppés dans un "barnous" (si on respecte la tradition) ou dans une petite valise blanche qu'elles gardent jalousement vers elles car personne ne doit le voir ou le toucher avant d'en habiller la mariée (la peur du "shour"). Donc, les « kafefa » ne voient pas la mariée, qui est dans une autre pièce, jusqu'à ce que les "haneyia" arrivent et elles ne verront la mariée que lorsqu'elle viendra pour faire sa "henna" et c'est à ce moment là, qu'elles déshabilleront la mariée (sous un hayek) pour lui faire porter le "djhez" qu'elles ont emmené pour elle. Mais avant de lui enfiler ses habits, elles montrent aux femmes qui sont là, ce qu'elles ont emmenés pour la mariée.... et les youyous fusent de toute part....
Les « kafefa » sont souvent les personnes âgées de la famille du marié, comme sa grande tante ou sa grand-mère…, et elles passeront la nuit chez la mariée.
Le cortège des « haneyia » est plutôt composé des jeunes filles de la famille du marié qui viennent pour mettre « la henna » à la mariée.

Pendant cette cérémonie, la mariée est assise dans un fauteuil, la tête recouverte d'un petit voile rose, avec debout derrière elle et de chaque côté, une jeune fille qui tiens chacune une bougie. Ce sont des bougies, longues, torsadées et décorées, généralement blanches ou roses…
Une fois le cérémonial du henné terminé, les invités offrent leurs cadeaux ou mettent de l’argent dans le « sni » (plateau) posé aux pieds de la mariée. On distribue ensuite les gâteaux, le café ou thé et la pièce montée.
Le lendemain, vendredi, c'est le jour du cortège, qui partira de la demeure du marié pour se rendre au domicile de la mariée, afin de la sortir de chez ses parents. En principe, ils avaient lieu le matin pour éviter les grandes chaleurs mais on constate maintenant que les cortèges ont lieu à toutes heures de la journée.
Ce matin là, très tôt, la mariée retourne chez la coiffeuse pour l'avant dernière coiffure! Généralement, elle ne s'y rend pas seule mais des jeunes filles proches d'elle l'accompagnent. Elle se fait donc coiffer et maquiller et enfile sa robe de mariée au salon pour éviter de défaire son chignon ou sa coiffure. Fin prête, elle retourne chez elle pour attendre l’arrivée de son futur mari.

Pendant ce temps, le marié ou des proches se sont chargés de préparer la voiture en la décorant avec des rubans, des fleurs et une couronne de fleurs sur le devant...
Il s'occupe de louer aussi un caméraman ou, maintenant très à la mode, une camérawoman qui pourra ainsi filmer sans problème les femmes et la mariée.
Le marié va donc venir jusqu'à chez la mariée, avec tout un cortège de voitures où ont pris place beaucoup de jeunes filles de la famille mais aussi des femmes, etc. ... et généralement, plus il y a de voitures et mieux c'est!!
Dans le cortège, on prévoit des voitures vides pour ramener les « kafefa » et certains membres de la famille de la mariée.
Le cortège annonce son arrivée de loin avec les coups de klaxon répétés. Dans la voiture du marié souvent on y installe à l'arrière une jeune fille vêtue de blanc qui peut être soit la soeur, soit la cousine. D'autres vont faire monter plusieurs petites filles. Le marié est à l'avant et la ou les accompagnatrice(s) à l'arrière en arrivant chez la mariée.
Arrivé devant le domicile de la mariée, le cortège se gare, les passagers descendent des voitures et rentre chez la mariée pour faire une petite danse !

Ensuite, c'est au tour du marié de pénétrer dans la maison afin d’en faire sortir la mariée à son bras… sous l’œil attendri du père et les larmes de la mère qui voit partir sa fille… tout cela bien sûr sous l'oeil du caméraman et sous les youyous qui fusent de tous les cotés ! Petite précision, mais cela dépend des familles, en général, la mère ne suit pas sa fille, seules les jeunes filles l'accompagnent et une ou deux de ses tantes qui dormiront chez le marié.
Les mariés s’engouffrent donc dans la voiture et le cortège démarre sous un concert de klaxons. Avant de réintégrer le domicile nuptial, le cortège roule lentement vers un lieu convenu afin de prendre des photos !
Les endroits où les mariés aiment se faire prendre en photo sont généralement le parc de Sétif, du côté où il y a la verdure et les petits bancs... Ou alors il y a aussi le jardin entre la faculté et la station essence "Ain El Fouara", il y a aussi « Makam Chehid » ou encore le Parc de Bousselem ; Ou bien alors pour les grands amateurs de foot, la tendance actuelle ce sont les stades...

Les photos terminées, le cortège redémarre en direction de la maison du marié ou de la salle (s’il en a été loué une pour l’occasion), où là, les mariés sont accueillis sous un concert de « youyou » par la belle famille. On installe les mariés dans un coin préparé et décoré pour eux et la fête commence. On servira aux convives les rafraîchissements et/ou le café avec les gâteaux suivis le soir ou le midi (tout dépends si le cortège a eu lieu le matin ou l’après-midi) par le repas. La fête se clôturera par la cérémonie du « henné » pour le marié uniquement où là, il recevra ses cadeaux ou/et de l’argent. Les mariés couperont ensuite la pièce montée en se faisant manger mutuellement une part de gâteau et le reste sera distribué aux invités, de même que le « berouk » et les dragées.
Tard dans la soirée, les mariés s’éclipseront pour se retrouver enfin seuls… et entamer leur lune de miel.

Source : setif.com
Edité en mai 2006
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MessageSujet: Le mariage Tlemcenien   LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Icon_minitimeSam 14 Avr 2007 - 13:00

MARIAGE A LA MODE ZIANIDE


LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Mariee_en_chedda_bleu

Le mariage tlemcenien est l'un des plus féerique et des plus beaux. Tout est fait pour que la mariée soit la plus belle possible.

Il faut savoir que le trousseau de la jeune fille se prépare tout au long de la vie, à la naissance jusqu'au moment où elle quittera son domicile familial. Cela permet d'acheter de belles choses à son enfant et comme un mariage arrive quand on ne s'y attend pas, il faut mieux être prête le plus tôt possible. Dans le trousseau, on trouve de tout, en passant par le salon (el adéfa), les sous vêtements, la vaisselle, le maquillage, et les tenues de soirées traditionnelles qui seront achetées au dernier moment par rapport au reste sachant que la mode change rapidement.

Le mariage dure trois jours, le premier jour c'est "l'ouchi", le marié et la mariée fête leur dernière soirée en célibataire avec la famille et les proches. En général, cette fête se prépare au domicile, un repas est offert aux convives, ainsi que des gâteaux et du thé.

Le lendemain c'est la fête du mariage. Traditionnellement, ce jour était célébré dans un foyer, aujourd'hui, on fête ce grand jour dans des salles (comme la salle Bouali, Shainez, Brixi...). Les amis du mari font un cortège pour amener la mariée et la sortir de chez elle. Les voitures se donnent RDV dans une place connue et se rendent au domicile de la jeune fille en klaxon. Une fois arrivée, ils vont chercher la mariée qui est habillé d'chedda enveloppé d'un haïk avec les femmes de la famille du marié (sa mère, ses tantes..). Le cortège fait alors une tournée à Tlemcen et le photographe en profite pour tirer de beaux clichés.

LES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Chedda%20de%20TlemcenLES MARIAGES ALGERIENS : le mariage Targui Chedda_nass_nvvv_n_2

Pendant ce temps, les invités arrivent dans la salle, et prennent leur repas, sous des airs de musique andalouse et de hawsi.

Lorsque la mariée entre en soirée, les femmes de la famille de son époux l'attendent toutes vêtues d'une chedda, elles l'accueillent et une dame de la famille assez âgée vient lui mettre du rouge à lèvres sur les deux joues avec des points blancs (signe de virginité), et cela à l'abri des regards. En effet, les autres femmes la couvrent d'un haik.

Le marié quant à lui est dans un café avec ses amis. Il attend que la mariée soit arrivée à la salle pour quitter le café en cortège. Le marié quitte le café et met un burnous sur son costume et monte sur un cheval blanc (c'est la tradition). Il fait le parcours du café jusqu'au lieu du mariage, et cela, entouré de ses amis et des shab el baroud qui tirent des coups de feu. Les tambours frappent et le cortège avance.

Quand le marié arrive, les tambours frappent de plus en plus fort et les coups de feu retentissent. Les femmes sortent l'accueillir et on disposent une chaise à côté du cheval, pour que les femmes habillées en chedda puissent le saluer (sa mère, ses soeurs et belles soeurs), elles devront monter sur la chaise. Et lorsque le marié entre dans la salle, il se dirige vers son épouse et lui enlève son voile, il lui retire par la même occasion les marques qu'on lui avaient mis sur ses joues, et il l'embrasse. Ensuite, il s'installe à côté d'elle pour prendre des photos.

A ce moment, les invités se lèvent pour danser et la soirée continuera au rythme de la musique andalouse. La mariée portera plusieurs tenues, dont le karakou, la blousa, la foïya... En dernier, elle portera une robe princesse et les deux époux iront rejoindre leur foyer...

Edité en février 2006
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