Face à l'actualité grandissante de ce nombre de femmes infanticides, il est important me semble t'il de prendre conscience de cet état de chose qu'est le déni de grossesse.


Le déni de grossesse n’a rien à voir avec le secret ou le mensonge.

C’est une sorte de mécanisme de défense que ces femmes créent contre une maternité qui les angoisse. La réalité médicale du déni de grossesse est aujourd’hui établie, même s’il n’existe aucun chiffre officiel. Les médecins pensent que cela concernerait entre une et trois naissances sur 1000.


Mais qu’est-ce que le déni de grossesse ?

lles sont enceintes sans le savoir, elles accouchent à la surprise générale... Le déni de grossesse n’a rien à voir avec une histoire d’adolescente qui dissimule sa grossesse par peur de ses parents ni avec celle d’une femme marginale ou très ignorante de son corps. Ce type de dénis concerne les femmes de tous âges, de toutes conditions sociales et de tout niveau d’instruction.

Près de la moitié des femmes touchées par un déni de grossesse seraient déjà mère d’au moins un enfant. Une femme qui ne se rend pas compte de sa grossesse dans les trois premiers mois n’est évidemment pas concernée. On ne parle de déni de grossesse qu’à partir de la vingt-septième semaine (près de sept mois). Il existe deux types de dénis de grossesse.

Dans le cas du déni partiel, la femme prend conscience qu’elle va être mère au cours du terme, parfois même très tardivement. Les signes physiques de la grossesse apparaissent alors, et parfois brutalement.

Le déni total, en revanche, dure jusqu’au terme. Et durant toute cette période, le corps des femmes ne présente aucun signe de grossesse. Pas de ventre et pratiquement pas de prise de poids. Elles ne sentent même pas bouger leur bébé ! Aussi, quand ces femmes découvrent leurs grossesses au moment même de l’accouchement, elles vivent un véritable choc. C’est un événement si violent que certaines femmes n’ont pas le réflexe d’appeler les secours. S’il n’y a personne auprès d’elles à ce moment critique, l’issue peut être fatale pour le nouveau-né.

Mais les cas d’infanticides ne représentent que 10 % des dénis de grossesse et on parle plutôt de néonaticide. L’enfant décède plutôt par accident ou par manque de soins.

Parfois, ces femmes qui n’ont pas eu le temps nécessaire pour se préparer à être mère accouchent sous X. Mais pour certaines, l’événement, aussi brutal soit-il, finit par être accepté et bien vécu. Dans tous les cas, ces femmes ont besoin d’une aide médicale et psychologique au moment de l’accouchement, mais aussi par la suite, pour les aider à créer le lien qu’elles n’ont pas pu tisser avec leur enfant pendant qu’elles étaient enceintes.

Pour plus d'informations sur ce qu'est le déni de grocesse allez voir le site de l'Association Francaise pour la reconnaissance du Déni de Grossesse

http://deni2grossesse.free.fr/spip/

Dimanche 1er juin sur M6, l'émission Zone Interdite se consacré à ce sujet "Douloureux" et encore mal compris qu'est LE DENI DE GROCESSE.

Citation :

Zone interdite

Contrairement à certaines idées reçues, les comportements maternels ne sont pas innés. Etre mère n'est pas chose aisée et pour certaines femmes, le devenir est quasiment impossible. Ainsi de celles victimes du déni de grossesse : que se passe-t-il dans leur tête et dans leur corps ? Comment réagit leur entourage, souvent persuadé qu'elles ont volontairement dissimulé leur grossesse ? Pour d'autres femmes, c'est la relation à leur enfant qui est source de souffrance. Rencontre avec une militante ultra-féministe, une aveugle et une femme que sa relation exclusive avec son mari a longtemps coupée de l'amour de sa fille.

Enfin, regard sur le «reborn», un phénomène nouveau apparu aux Etats-Unis et qui conduit des femmes à acheter des faux nourrissons plus vrais que nature pour pouponner.

Vous pouvez revoir cette émission gratuitement sur M6 REPLAY