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 Les derniers nomades (Pierre Bonte)

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marzou
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marzou

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MessageSujet: Les derniers nomades (Pierre Bonte)   Les derniers nomades (Pierre Bonte) Icon_minitimeVen 2 Jan 2009 - 7:58

Je vous fait partager un peu de mon cadeau : un livre d'une grande beauté, des photos et des textes à vous couper le souffle.... un cadeau que je vous conseille si tout comme moi vous avez une sensiblité toute particulière pour ces derniers peuples qui coute que coute cherchent à préserver leur mode de vie, le nomadisme au travers le monde.


Pierre Bonte, l'auteur, est Directeur de recherches au CNRS (Centre National de Recherches Scientifiques) et étudie depuis plus de trente ans les sociétés nomades. Il est coéditeur du Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie (PUF) et a écrit de nombreux textes et études sur le nomadisme.


Les derniers nomades (Pierre Bonte) 40866710



Pour ceux que cela intéresse de mieux découvrir ce livre voici l'avis d'un autre grand ethnologue sur le travail de Pierre Bonte et sur ce livre :


Citation :
Le mot « nomade » est aujourd’hui tellement galvaudé en Occident – des mobiliers, des vêtements, des parfums, des téléphones portables, etc., portent cette étiquette – qu’il était utile de rappeler au grand public son sens premier de genre de vie adapté à des environnements naturels particulièrement contraignants. Pierre Bonte, spécialiste depuis trente ans des nomades sahariens et sahéliens, était l’un des mieux placés pour tenter cette synthèse « grand public » sur les sociétés nomades du monde et ce qu’il en reste en ce début du xxie siècle. D’emblée, son livre se présente comme un « beau livre » : format 24x32 cm, papier glacé mettant bien en valeur de grandes et nombreuses photographies en couleurs, textes courts, mise en page aérée. Mais qu’en est-il du contenu ? Autrement dit : ce « beau livre » est-il aussi un « bon livre », qualité hélas beaucoup plus rare ?

2Une première partie intitulée « L’identité nomade » dresse un tableau général des grands traits plus ou moins communs à tous les groupes nomades (quarante-six d’entre eux sont situés sur une carte du monde, pp. 4-5) : habitation (tentes, yourte, etc.) et matériel de la vie quotidienne démontables ou pliables et transportables, seuls compatibles avec un genre de vie et des activités d’acquisition itinérants ; rapport à la nature dont Pierre Bonte a raison de souligner qu’il est fort éloigné de la prédation (ce qui n’empêche pas la surexploitation des ressources dans les contextes de crise) ; organisation sociale tribale, marquée par une grande instabilité, avec des périodes de hiérarchisation dès que des accumulations de biens sont possibles, et avec une alternance de phases de concentration et de phases de dispersion, en fonction du contexte écologique et démographique, voire politique.

3Les trois parties suivantes consistent en une succession de portraits plus ou moins détaillés de sociétés nomades regroupées en trois catégories. 1) Les chasseurs-collecteurs : Pygmées d’Afrique centrale et Punan de Bornéo, chasseurs forestiers ; Bochimans du Kalahari et Aborigènes d’Australie ; Inuit de l’Arctique et Amérindiens de la côte nord-ouest du Pacifique ; Dorobo d’Afrique de l’Est et Némadi du Sahara ; Sioux et autres Indiens des plaines, Mapuche du Chili et de l’ouest de l’Argentine ; trappeurs indigènes de Sibérie et du Canada ; Aïnous du Japon. 2) Les pasteurs nomades : « civilisations du renne » (selon l’expression d’André Leroi-Gourhan), éleveurs de lamas des hauts plateaux andins ; Peuls d’Afrique occidentale et Masaï d’Afrique orientale éleveurs de bovins ; cavaliers mongols ; chameliers bédouins et touaregs ; nomades montagnards d’Iran (Kurdes, Bakhtyâri, etc.) et du Tibet, et bergers transhumants méditerranéens éleveurs de petit bétail ; nomades « de service » afghans et pakistanais, « ancêtres » présumés des Gens du voyage. 3) Les nomades de la mer : Alakaluf de l’Antarctique, Vezo de Madagascar, Moken d’Asie du Sud-Est, caboteurs swahilis de la mer Rouge, enfin pirates, flibustiers, boucaniers et corsaires.

4La cinquième et dernière partie pose une question importante et difficile : quel avenir pour les nomades ? En effet, le nombre des sociétés nomades et les territoires qu’elles occupent se réduisent comme peau de chagrin, victimes des politiques de sédentarisation inconsidérée menées par les États modernes, des guerres et de la mercantilisation de l’économie mondiale. Marginalisées ou folklorisées, la plupart des sociétés nomades actuelles ne seraient plus, en dépit de quelques foyers de résistance indigéniste, que des vestiges d’un passé qui semble désormais révolu. En revanche, de nouvelles formes de nomadisme apparaissent ici et là, notamment en Occident : travelers des « contre-cultures » nord-américaines, travailleurs itinérants des chantiers industriels, adeptes du camping.

5S’agissant d’un livre destiné à un large public, le souci d’exhaustivité de l’auteur est compréhensible. Cela n’empêche pas de trouver ce tour d’horizon nomade, ou trop large à certains endroits – l’objet tend alors à se diluer et le propos à perdre de sa pertinence –, ou pas assez à d’autres – si les Vezo ou les Swahili sont des nomades de la mer, que dire des pêcheurs français ou portugais que la morue attire jusque dans les eaux de Terre-Neuve ? Pour parfois déroutant qu’il soit, ce vaste panorama fait cependant bien ressortir le caractère fondamentalement adaptatif du nomadisme : le nombre et la variété de ses formes sont une réponse à la diversité des environnements naturels et culturels où celles-ci se sont développées. Du coup, la conclusion de l’ouvrage apparaît peut-être exagérément pessimiste : certes, le nomadisme est un genre de vie vulnérable ; mais c’est aussi un remarquable outil de gestion des écosystèmes fragiles, dont il faut espérer qu’on finira par comprendre toute l’utilité avant qu’il ne soit trop tard…

6Ces quelques chicaneries n’empêchent nullement de donner à la question posée au début de ces lignes une réponse affirmative : ce « beau livre » (malgré une qualité technique des photos parfois irrégulière) est aussi un « bon livre », dans lequel l’auteur, spécialiste reconnu, a su adopter un ton simple sans simplisme, respectueux des lecteurs tout autant que des nomades.

Source : Jean-Pierre Digard, « Pierre Bonte, Les Derniers Nomades »,
L’Homme, 179 | juillet-septembre 2006, [En ligne], mis en ligne le 07 juillet 2006.
URL : http://lhomme.revues.org/index2440.html.



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