La chambre criminelle de la Cour de cassation rend sa décision, mardi, à 14 heures, sur le pourvoi contre un arrêt de 2007 qui a relaxé Georges Frêche pour ses propos sur les harkis tenus début 2006. Après avoir examiné ce pourvoi le 4 mars, la plus haute juridiction a mis sa décision en délibéré au 17 mars, avant de la reporter au 31 mars. Elle dira mardi si elle confirme ou non la relaxe du président de la région Languedoc-Roussillon, poursuivi par plusieurs associations pour "injure raciale".

Le 11 février 2006, à Montpellier, lors d'un hommage à un ancien leader pied-noir et sur fond de discussion sur l'article de loi évoquant le rôle "positif" de la colonisation, le président de la communauté d'agglomération de Montpellier s'en est pris à des harkis, qui ont assisté, le même jour, à une manifestation similaire de l'UMP. "Vous êtes allés avec les gaullistes (...). Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", a-t-il lancé à un groupe de harkis, suscitant une vive réaction dans la communauté en France.

Le président - alors PS, aujourd'hui divers gauche - de la région Languedoc-Roussillon a été condamné en janvier 2007 à une amende de 15.000 euros. Il a finalement été relaxé par la cour d'appel de Montpellier le 13 septembre 2007. Abasourdis par cette décision, l'association Génération mémoire harkis, la Ligue des droits de l'homme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) ont formé un pourvoi devant la chambre criminelle de la Cour de cassation. Au-delà de ses propos sur les harkis, Georges Frêche a multiplié ces dernières années les dérapages verbaux, suscitant à de nombreuses reprises la polémique.

Il me dégoûte ce mec... Ces pauvres harkis n'ont vraiment pas besoin d'entendre de tels propos, Frêche ne mérite pas le nom d'être humain !