Des paysans libériens expulsés de leurs maisons par des chenilles ravageuses





L’invasion du Nord du Libéria par des dizaines de millions de chenilles dévastatrices pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire déjà précaire de l’Afrique de l’Ouest. Détruisant tout sur leur passage, elles s’attaquent à toute forme de végétation et de culture, allant même dans certains cas jusqu’à saccager les habitations. L’invasion est telle que certains paysans ne parviennent pas à regagner leur ferme, et que plusieurs puits et cours d’eau sont devenus impropres à la consommation, pollués par les défécations des indésirables.

A l’heure actuelle, quelque 46 villages, répartis dans les provinces de Lofa, de Gbarpolu et de Bong sont déjà confrontés à ce fléau. La province de Bong est la plus touchée, avec les deux tiers de ses 200 000 habitants affectés. Mais, en raison de l’impossibilité d’accéder en voiture à certains sites infectés, il est difficile de déterminer avec exactitude l’ampleur réelle du désastre.
Décrivant cette crise comme la « pire catastrophe du genre que le Libéria ait connu depuis trente ans », la FAO (1) craint tout particulièrement de voir ces troupes de chenilles franchir les frontières et gagner les pays voisins, dont la Guinée, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire. Dotées d’un rythme de reproduction rapide, elles sont également en mesure de parcourir de longues distances la nuit à la faveur de l’obscurité. Alors que l’on travaille à l’heure actuelle sur la mise au point d’un pesticide ciblé, l’organisation mondiale met néanmoins en garde contre l’épandage aérien qui contaminerait des points d’eau déjà mis à rude épreuve. Aussi, en appelle-t-elle à l’utilisation mesurée et raisonnée de biopesticides. Une problématique récurrente, à laquelle fut pareillement confronté le Yémen lors de son invasion par des nuées de criquets en juillet 2007.

Bien que des spécimens aient été acheminés vers la capitale ghanéenne d’Accra, à des fins d’identification, tout donne à penser qu’il s’agit de chenilles du genre légionnaire africain (Spodoptera spp) dont la dernière invasion dans cette région avait frappé le Ghana en 2006.

Cécile Cassier
SOURCEhttp://www.univers-nature.com

Comme quoi des petites betes peuvent faire des degats!! a t'elle point qu'elles detruisent des maisons!! si ils trouvent un produit je sais pas comment ils vont le deposer? peut etre par avion mais cela ne va pas toucher la population?

le petit prince a écrit:

Comme quoi des petites betes peuvent faire des degats!! a t'elle point qu'elles detruisent des maisons!! si ils trouvent un produit je sais pas comment ils vont le deposer? peut etre par avion mais cela ne va pas toucher la population?

Ben c'est en fait le plus gros soucis, le mode d'administration de l'insecticide. Si l'on ne veut pas atteindre les populations, l'eau et la terre. Quoi qu'il en soit, l'homme du pays souffrira, d'un côté par ce fléau et de l'autre par la polution occasionner pour limiter ce fléau.

Ca me rappelle l'été 2004, nous avons subit une invasion de sauterelles sur l'oasis de Douz.... Et à la limite du désert, là où démarre l'oasis, quelques uns n'avaient pas trouvé mieux que de bruler de vieux pneus, dans le but de repousser les insectes, créant une fumée noirâtre et intoxiquant les habitants avoisinnants. Entre deux maux, lequel choisir ?

La est la vraie question Marzou?Bruler des pneus? produits chimiques? ou bruler des hectares de terres? en refflechissant c'est une veritable question!! d'ailleurs si quelqu'un a des idees a proposes?

le petit prince a écrit:

La est la vraie question Marzou?Bruler des pneus? produits chimiques? ou bruler des hectares de terres? en refflechissant c'est une veritable question!! d'ailleurs si quelqu'un a des idees a proposes?

De nombreuses études scientifiques cherchent à trouver des moyens naturels et je trouve cela bien, mais d'un autre côté ne joue t'on pas aux apprentis sorciers ? Quand on sait que c'est de cette façon que certains régions du monde se sont vue faire face à un nouveau déséquilibre en introduisant un animal, une plante sensé détruire un autre envahisseur..... cela peut devenir très grave pour la population biologique.