Date de l'événement : 24 Juillet 2009 se termine le 26/07/2009 (Evénement durable)



Durant trois jours, les 24, 25 et 26 juillet, Settat, Sidi Rahal, Khouribga et Bouznika vibreront aux rythmes des soirées célébrant la grâce de l'art emblématique de la région de Chaouia.
Au menu de cette première édition, musique, cinéma, colloque, résidence artistique, art culinaire et fantasia… De quoi satisfaire le public de la région et les visiteurs. «Angham Chaouia» est organisé par l'Association régionale des activités culturelles de la région Chaouia- Ouardigha. L'idée de l'événement est née d'un désir de promotion de la région, de sa culture et de son patrimoine. D'après la note de présentation, «Angham Chaouia», qui fête ''El Aïta'', est une façon de restituer à cette musique son aspect artistique et culture. Longtemps mal jugée et confinée à une image de libertinage, ''El Aïta'' est l'une des composantes importantes de la mémoire collective et de l'identité de la région.
Le festival serait une façon de revaloriser son image, «tout en permettant aux habitants d'être fiers de leur patrimoine local».

Ainsi, ils pourront vivre des moments forts avec le programme musical qui réunit de grands noms de la scène populaire. Mais pas seulement car l'événement s'ouvrira également sur d'autres formes artistiques tel le cinéma, tout en se proposant comme un espace de réflexion et d'échange autour du thème d'''El Aïta''. Une programmation variée qui se déroulera sur les quatre scènes du festival à Settat, Sidi Rahal, Khouribga et Bouznika. Le programme réserve une place de choix aux groupes d'''El Aïta'' de la région, ceux des autres régions sans oublier toutefois d'inviter les groupes de la nouvelle scène nationale. Les incontournables Oulad El Bouazzaoui, la diva Lhajja L'Hamdaouia, L'hajj Moughit, Oulad Ben Aguida, Abidat R'ma, Stati, Zina Daoudia, Tagadda, Daoudi, Slymaniates, Senhaji et bien d'autres viendront animer les soirées estivales du mois de juillet.

En plus du programme musical, ''Angham Chaouia'' c'est aussi le cinéma. Au menu, des projections de films dont le thème principal est ''El Aïta'', à savoir le documentaire signé Ali Essafi «Le blues des Chikhates», la fiction «Kharboucha» de Hamid Zoughi et le court- métrage «El Aïta» d'Izza Genini. De quoi ravir les amateurs du 7e art qui pourront ainsi découvrir d'autres facettes de cet art, du vécu des hommes et des femmes qui font la gloire d'''El Aïta''. Un défilé de tenues traditionnelles de la région est également prévu. C'est une façon de mettre en évidence la richesse du costume traditionnel et montrer les différentes évolutions qu'il a connues à travers l'histoire. Ce défilé aura lieu le 26 juillet à l'hôtel du Golf à Bouznika. Se présentant comme un lieu d'échange et de rencontre, ''Angham Chaouia'' propose une résidence d'artiste qui réunira deux groupes de musique de deux générations différentes. Deux jours avant l'ouverture du festival, ils travailleront ensemble sur des créations musicales autour d'''El Aïta''. Au bout de cette aventure musicale, deux titres verront le jour en réunissant les instruments de musique traditionnelle comme la ''kamanja'' et la ''taârija''…et d'autres instruments modernes telles la guitare électrique et la basse.

Le public pourra ainsi découvrir le fruit de cette expérience inédite sur la scène d'''Angham Chaouia''. Des tentes caïdales et des stands seront mis en place pour proposer différentes animations, expositions et produits locaux. L'art culinaire de la région n'est pas en reste. Des femmes seront invitées à venir sur place pour préparer un plat typique de leur région ou de leur ville et en discuter avec les visiteurs. C'est Choumicha qui va parrainer ces «ateliers» ouverts d'art culinaire. Le débat aura sa place avec une rencontre qui sera donnée le 24 juillet par Hassan Nejmi, membre du comité artistique du festival, directeur du Livre au ministère de la Culture et auteur de l'ouvrage «L'art d'El Aïta au Maroc». Une table ronde ouverte au public et portant sur cet l'art verra la participation d'universitaires, chercheurs et spécialistes du domaine. Et pour finir en beauté, les organisateurs prévoient un concours du meilleur cheval et meilleur cavalier à Bouznika où sera organisée une fantasia. Le jury désignera le plus beau cheval et le meilleur cavalier. Une autre façon de valoriser un legs et un savoir-faire ancestral de la région. «Angham Chaouia» n'oubliera pas de rendre hommage à plusieurs figures marquantes de la région tels Fatéma Zehhafa, grande figure d'El Aïta et le duo inoubliable Qachbal Ou Zeroual.


El Aïta à travers l'histoire

Parmi les formes d'expression musicale les plus représentatives de la culture marocaine, l'art d'El Aïta. Au fil de l'histoire, l'art d'El Aïta a été, à tort, confiné à une image de libertinage. Toute l'importance d'El Aïta, c'est-à-dire, son apport dans l'histoire orale du pays mais aussi des régions où elle est née, a ainsi été occultée, détenue uniquement par une poignée de spécialistes. C'est dire la nécessité de revaloriser cet art, les régions où il est né, et ceux et celles qui l'ont toujours porté. Dans la région de Chaouia, c'est essentiellement El Aïta marsaouia qui s'est développée. Née sur les plaines côtières, elle s'est étendue aux plaines environnantes dont celles de Chaouia, avec pour centre, Settat. Se sont développées dans la région d'autres formes d'El Aïta (Khouribgui, Hrizi…), propres à la plaine, faisant ainsi de celle-ci l'une des plates-formes d'El Aïta les plus prolifiques. (Lematin)

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Voilà un sujet riche d'informations et qui méritent d'être approfondie pour mieux connaître et appréhender cette culture.

Merci Bédouine