marzou
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 |  Sujet: Le croissant de l'aid : entre science et religion  Mar 30 Sep 2008 - 13:17 | |
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|  |  DEBAT Le croissant de l'Aïd entre la science et la religion
- Comment constater le début du mois lunaire ?
S'achemine-t-on vers un Ramadan de 30 jours ou fêterons-nous l'Aïd demain ? Cette «polémique» à répétition maintient, une fois encore, en haleine les Tunisiens jusqu'au prochain coucher du soleil et à l'habituel communiqué du mufti de la République.
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Durant les derniers jours, les interrogations sur cette question animent les différents espaces de rencontres telles les files d'attente des guichets de banques, les couloirs des entreprises ou les tables familiales entourées généralement en raison des traditionnelles échanges de visites conviviales durant le Ramadan. Les discussions deviennent de plus en plus fondées :
«L'Aïd sera nécessairement le mercredi 1er octobre. Le lundi 29 Ramadan (29 septembre), la lune se couchera 11 mn avant le coucher du soleil (08 mn avant le soleil à La Mecque) et se trouvera à ce moment-là à 3° en dessous de l'horizon (donc invisible). Ce jour-là, elle ne pourra être vue de nulle part dans le monde. Aussi, les pays ayant commencé le mois du carême, le 1er septembre, compléteront incessamment le mois de Ramadhan à 30 jours et célébreront l'Aïd le mercredi 1er octobre», affirme un professeur de physique à ses collègues en se référant à un communiqué d'une société scientifique (la société Sirius).
«La nuit de l'apparition de la lune de Choual sera le 29 Ramadhan 1429 de l'hégire, correspondant au 29 septembre 2008, car la rentrée du mois lunaire sera ce jour-là à 8h13mn, heure GMT ... Mais il sera impossible d'observer le croissant lunaire ce jour-là, pour la majeure partie des pays de la région Nord du globe terrestre. Il n'empêche que ce serait suffisant pour que l'Aïd soit proclamé le mardi 30 septembre », réplique son collègue en se référant à une « sommité scientifique » brillante en la matière (Dr Bounatiro) .
« L'usage de données astronomiques pour établir le calendrier lunaire et indiquer le début et la fin des actes cultuels liés audit calendrier tout en faisant fi de la vision est une innovation qui n'apporte aucun bien et qui, de surcroît, est sans fondement dans la Charia. Il faut attendre la nuit du doute », renchérit un troisième.
Donc, au grand dam des musulmans du monde entier, la polémique du jour de l'Aïd-el-Fitr a fait son lit à l'amorce même du premier jour de jeûne.
Le monde musulman a, comme à l'accoutumée, mis à nu toutes ses divergences en décidant de jeûner en trois vagues distinctes, les 31 août, 1er et 2 septembre. Ce départ en rangs dispersés trouve pourtant des origines objectives dans la réalité du moment que le croissant lunaire n'apparaît pas au même moment partout dans le monde. Les calculs astronomiques ont prévu et l'observation réelle a confirmé que le croissant du mois de Ramadan a été visible en Afrique du Sud au coucher du soleil du 30 Août. Ce même croissant n'a été visible dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient que le 1er septembre. Et il n'a pas été possible de le voir avant le 2 septembre dans d'autres régions du Monde. Donc, la différence de la visibilité du croissant est objective. C'est une donnée prévue par la science et confirmée par l'observation oculaire. Alors, tout dépend de la lecture que l'on fait de la citation du prophète : « Jeûnez quand vous le voyez et déjeunez quand vous le (croissant) voyez et, si les nuages vous empêchent de le voir, portez le nombre de jours jeûnés à 30 ».
Cet appel est-il restrictif au champ de vision de la personne croyante et, éventuellement, du Mufti (la plus haute autorité religieuse de son pays ) ou s'applique-t-il partout dans le monde? C'est la question à laquelle les musulmans ne sont pas prêts à s'unir pour une réponse unique, semble-t-il ! Et c'est ce qui explique le fait qu'ils jeûnent en rangs dispersés.
Une chose est certaine. C'est que les spécialistes de l'astrophysique sont unanimes pour dire que la science n'a rien à se reprocher dans cette polémique de théologiens. Elle peut déterminer d'une manière exacte le début et la fin du mois lunaire à partir de chaque point du
globe terrestre. Le mouvement des astres étant d'une précision déconcertante. Encore faut-il que les théologiens s'entendent sur ce point !
Mourad SELLAMI
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Comment constater le début du mois lunaire ?
La lune tourne autour de la terre en 29 jours et une dizaine d'heures. L'observation du nouveau mois lunaire se fait tous les 29 ou 30 jours. Le passage précis de la lune devant le soleil s'appelle la « nouvelle lune » et cela correspond au début du mois lunaire. Ce phénomène est invisible, c'est pourquoi il faut attendre un jour ou deux pour laisser la lune se décaler un peu et nous permettre d'apercevoir un premier croissant, très fin, et pas toujours très facile à voir ! Ce n'est donc que le lendemain qu'il y a une chance de le voir, mais attention, le soir du jour de la naissance du croissant, c'est très difficile de l'observer à l'œil nu !
Mieux vaut être équipé de jumelles ou d'un télescope et que les nuages ne soient pas de la partie ! Il faut tout d'abord trouver un endroit où la visibilité vers l'ouest est dégagée - c'est vers l'ouest que tout va se passer ! -
L'observation
Installez vous 20 minutes avant le coucher du soleil et regardez tranquillement le soleil se coucher, la lune, en effet, suit la même course que le soleil avec 30 minutes de retard pour ce premier soir ! Ce n'est qu'à partir de l'heure du coucher du soleil que vous avez des chances
d'observer la lune et ce jusqu'à l'heure du coucher de la lune, 30 minutes plus tard.
L'angle
Où se trouve-t-elle ? Au moment du coucher du soleil, repérez en haut à gauche un point brillant : c'est la planète vénus. La lune se trouve en bas de vénus, un peu sur la droite, entre vénus et le point où s'est couché le soleil (plus prêt du soleil que de vénus). Si votre œil ne voit rien, essayez de regarder avec un appareil photo (en zoomant) ou des jumelles si vous en avez. Attention : ne regardez pas le soleil directement avec les jumelles vous risqueriez de vous brûler les yeux !
Source : Le Temps
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(journal tunisien) |
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