Astroide
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 |  Sujet: Souvenirs de gaieté  Mer 27 Mai 2009 - 9:43 | |
| Souvenirs de gaieté Du temps où j'étais écolier, et durant les vacances, je me rendais à une contrée montagneuse où j'ai une soeur mariée; cette contrée s'appelle "Bled-Hmer" (terre rouge), et la contrée où je suis né s'appelle Bled-Abda (terre noire), d'où on dit Hamri ou Abdi à celui qui est né à Hmer ou Abda.
Ces deux contrées couvaient ma jeuneusse: Abda pour mes premières cultures reçues et études primaires, Hmer m'était comme extention de mes voyages même sil ne sont loin de "chez-nous" que de 30 km de piste que je traversais à dos d'âne, et un peu plus tard à vélo. Toutes ces navettes faites en temps libre, n'avaient d'attirances qu'à cause de la belle nature, des gens simples et accueillants, fêtant des jours à l'improviste, rien que pour se réunir, parler, discuter, ou sans doute pour briser l'oisiveté en enttendant la saison des labeurs et cultiver leur terre.
Le Douar où je me rendais, s'étale sur un sommet applati de l'une des montagnes agglomérées; maisons, zribas (écuries) et chaumières sont s'y bien côtoyées. C'était le temps où maîtres et serviteurs étaient d'égalité en leur dignité, en leurs us et coutumes sans tenir compte du rang de la richesse ou pauvreté acquises par chacun selon la destinée.
Des tentes se dressèrent en demi-cercle, des tapis de laine aux couleurs multicolores, des tables rondes ou rectangulaires sur lesquelles sont posés verres et theères qui atttendent l'eau bouillantes et sifflantes dégageant des vapeurs blanches des bouilleurs cuivrés, signe que l'heure est venue pour préparer le thé et qui sera servi dans ces verres scintillants où nagent des branches de la menthe ou du thé.
A l'autre côté des tentes, pas loin de 300m, et en face des invités, les cavaliers fiers et portant leur beaux habits traditionnels, sur leur cheveaux impatients et hénissants, leur fusil de fantasia tenu d'une main, l'autre guidant la rêne, attendent le signal du "Âllam" (chef cavalier) pour animer la "harka" .
- Alhafid-Allah (Ô Dieu-Protecteur) criait le "Âllam" d'une voix autoritaire et austère: c'est en ce laps de temps que les cheveaux s'élancent, les cavaliers aux gestes rituels, des bruits indescriptibles des harnis, des sabots, des souffles chaudes, des acclamations de la foule aux bouches entrouvertes, des tous... et des tous de plusieurs bruits qui s'entremêlent, comme en un éclaire la troupe cavalière est devant nous. Le Ällam lance son dernier commandement: -Allah! ... c'est alors que des détonnations assourdissantes s'enttendent, s'étalent dans l'éspace que les montagnes reçoivent et nous les renvoient en échos. Feux de poudre dégageant feux d'artifice accompagnés de fumée blanche nous fait sentir l'odeur de la poudre du "baroud" brûlé.Des gens applaudissent et crient leurs joies, les bêtes au pâturage des environs se ruent effrayées, les poules et les coqs sursautent en caquetgant, des chiens aboyent et autres bruits venant de n'importe où et de n'importe qui se font entendre: mais le tout revient au calme quant ce tout s'est assuré.
Le coucher du soleil marque le départ du jour vécu et cède la place à la nuit venante. Lumières des étoiles viennent s'associer aux lumières des lampes, des bougies ou des feux pour nous éclairer.
Là-bas, en momtant la pente de la montagne, une silouette tantôt apparue, tantôt disparue, mais finalement distincte, c'était une personne qui venait droit vers nous. Sans monture, portant un sac de toile sur son épaule, il parait qu'il venait d'une lointaine contrée. ¨Assalamo alaykom" qu'il dit. Nous lui répondîmes presque tous à la fois: Äleyk assalam". On l'invita de s'asseoir, il s'assit.
Après les repas servis, et que tous les présents rassasiés, bien des chansons populaires ont été écouté et plusieurs danses folkloriques déguisées. En un espace de repos des chanteurs et danseurs fatigués, l'homme venu de loin et qui fût notre invité, fait sortir un bout de roseau (flûte), y souffla pour essai. Le son de la flûte semble refuser de sortir, puis part presseusement, enfin semble s'accorder avec la voix de son maître qui altérnativement voix et flûte furent associées:
"Je ne suis pas de ce pays,
Mais c'est la destinée qui m'a fait venu,
Je ne suis pas de votre douar,
Mais je me sens bien avec vous en cette nuit.¨
Ô nuit qui nous enveloppe !
Ô âmes visitantes de des aîeux !
Ô vivants que j'ai connus !
Je n'oublierai point le gaieté de cette nuit" ...
A l'aube qui fait disparaître progressivement la nuit pour céder la place au jour, les voix se tûrent, les chants et musiques se dispersèrent dans l'éspace; c'est alors que la voix du "muezzin" qui s'associent à celles d'autres venant des douars voisin, pour dire tout haut et annocer la prière d'Al fajr aux fidèls: Allah Akbar (Dieu est Grand ) ....
C'est cette nostalgie que souvent me saisit, et à chaque fois je passe des jours en ces contrées citées, pour me mêler avec leurs habitants que je connais, et me flâner dans les champs verdoyants et fleuris.Astroide |
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marzou
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| | Sujet: Re: Souvenirs de gaieté Sam 30 Mai 2009 - 19:44 | |
| waouhhhhh tu m'as fait rêver Astroide...... Qu'est-ce que j'aimerais avoir connu ces instants précieux ! |
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